Bruno Gollnisch et la défense de la vie humaine

Dans le numéro de Minute à paraître demain, Bruno Gollnisch s’exprime sur l’avortement et la peine de mort. Extraits :

Rebondissant sur son intervention lors de la 8è Journée mondiale contre la peine de mort :

« J’ai été écoeuré par les interventions dégoulinantes de bons sentiments à l’égard des coupables, et parfaitement indifférentes au sort des victimes, qui ont été celles de la quasi totalité des orateurs. Et j’ai été choqué par la confusion volontaire qu’ils font entre la peine de mort pratiquée par les régimes autoritaires ou totalitaires comme moyens d’intimidation, et la peine de mort en vigueur dans des Etats de droit, où je dois dire qu’en l’état actuel des choses, il y a quand même un fait avéré, c’est qu’elle permet, là où elle est encore en vigueur, de sauver un certain nombre de vies. Car les cas d’assassins libérés qui récidivent ne sont pas rares, et les assassins exécutés, eux, ne récidivent jamais« .

« Quand on est en face de cas comme Dutroux ou Fourniret, quelle autre sanction appliquer? Est-il plus humain de les enfermer jusqu’à la fin de leurs jours, à supposer qu’on ne les libère point, ce dont je doute? »

« Oui [c’est compatible avec ma foi catholique] parce que je crois qu’à l’égard de celui qui a délibérément privé les autres de la vie, la peine de mort est un moyen de légitime défense de la société et qu’elle peut être, pour le coupable lui-même, le moyen de sa rédemption« .

« Je ne suis pas un fanatique de la peine de mort. S’il y avait un moyen de protéger la société des criminels multirécidivistes par un moyen autre, j’y souscrirais. Je préfèrerais que l’on protège toutes les formes de vie innocente, quitte à protéger aussi la vie des coupables, plutôt que l’inverse« .

Plutôt qu’une Journée mondiale contre la peine de mort, vous préféreriez une Journée mondiale de la protection et de l’accueil de la vie innocente. Qu’appelez-vous « la vie innocente »?

« Celle des enfants à naître. Surtout dans le monde occidental qui en aurait le plus grand besoin et qui est en train d’être submergé. Je ne suis pas favorable à un retour à une situation qui faisait que des femmes, souvent en situation de grande détresse, répondaient seules devant les tribunaux du fait d’avoir avorté. Mais je considère que la législation ac tuelle, qui a organisé la suppression de millions de vies – 200000 enfants à naître chaque année en France, sans compter les avortements clandestins qui se poursuivent –, doit évidemment être changée. Tout est fait, aujourd’hui, pour favoriser l’avortement. Ce n’est même plus l’avortement comme « moindre mal » – par rapport à quel mal pire que de supprimer une vie in nocente, d’ailleurs? –, c’est l’avortement comme unique « remède » proposé aux parents en difficulté. Il faut absolument promouvoir la culture de vie, apprendre aux jeunes Français à aimer la vie qu’ils donnent, expliquer aux jeunes Françaises qu’elles doivent être fières et heureuses de donner la vie, et les aider, bien sûr, moralement et financièrement ».

Jean

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