Qui sommes-nous? 4ème volet

Après le premier, le deuxième, puis le troisième volet, nous poursuivons notre argumentaire:

Aucune de ces conclusions, aucune de ces valeurs ne peut par ailleurs être isolée, marginalisée, ni négociée car elles s’inscrivent toutes dans une même structure de pensée et reposent ensemble sur une certaine vision de l’homme et de la société. Cette vision s’oppose, en dernier ressort, à la pensée libérale qui, finalement, établit l’homme dans un rapport de propriété :

– avec lui-même : « mon corps m’appartient »…l’individu est séparé de son corps et en est rendu propriétaire. Cette grave confusion entre le domaine de « l’être » et le domaine de « l’avoir » accompagne la transformation du corps en propriété privée, c’est-à-dire en marchandise. Dans cet horizon, toute dimension éthique a disparu.

– avec la famille : le mariage, qui était jusque là un don d’amour total et définitif sur lequel reposait la famille, l’équilibre des enfants et celui de la société, est absorbé, dans une perspective individualiste et consumériste qui fait fi de l’intérêt de l’enfant et du bien commun, par le modèle du contrat qui peut logiquement être dissous, ou bien faire l’objet de toutes les expérimentations. L’enfant devient finalement la propriété des parents: il n’est plus un don, il est un dû.

– avec la nation : qui s’identifie donc au marché, dans le ciel duquel toute dimension culturelle voire spirituelle disparaît évidemment.

La culture politique de Bruno Gollnisch correspond exactement à la ligne doctrinale dans laquelle s’inscrit la défense de ces principes fondamentaux de la vie politique: Bruno a en effet définitivement intégré dans son discours la promotion des valeurs traditionnelles et des institutions naturelles tant décriées par les apprentis sorciers de toutes obédiences. Sans remettre en cause les qualités indéniables de Marine le Pen, nous sommes néanmoins contraints de reconnaître qu’elle ne possède pas cette culture politique au même degré que Bruno Gollnisch. Ce qui, à défaut d’en faire une héritière qui s’ignore de l’idéologie dominante et de la pensée libérale, la rend du moins plus fragile et plus vulnérable dans la défense de nos idées, face aux assauts menaçants et répétés du politiquement correct. En revanche, la résistance de Bruno Gollnisch à toutes les expressions de la pensée unique, la constance de son combat face à l’hostilité pugnace de l’adversaire, le qualifie davantage, croyons-nous, en ces temps troublés et vides de repères, à la présidence du Front National.

Bruno Gollnisch, invité du Forum Catholique lundi 14 juin

Dans la perspective de la lettre ouverte qu’il va adresser aux évêques d’ici la fin du mois, le Vice-Président du Front National sera l’invité de Xavier Arnaud sur le Forum Catholique, lundi de 18H30 à 22H00. De Strasbourg, il répondra en direct aux questions des internautes.

Bruno Gollnisch avait déjà sollicité une entrevue avec le Nonce apostolique: il avait demandé à être reçu à la nonciature à la tête d’une délégation afin de remettre cette lettre ouverte au nonce au moment de sa publication. Le nonce l’a finalement renvoyé vers le primat des Gaules, Monseigneur Barbarin, cardinal archevèque de Lyon. Dans cette lettre, Bruno Gollnisch répond aux attaques récurrentes portées par certains prélats de l’Eglise de France à l’encontre du Front National et confronte le programme frontiste avec la doctrine sociale de l’Eglise.

Bruno Gollnisch à l’assaut du FN

Le numéro 2 du Front national répondait hier aux questions des journalistes de Lyon Capitale.fr.  Il revient sur sa candidature à la présidence du FN et sur sa conception de l’identité française :

A propos de la succession du président :

« Je crois que vos confrères font surtout référence au fait que Marine Le Pen passe beaucoup plus que moi dans les media. Mais heureusement (…) ils ne font pas tout et leurs prédictions souvent ne sont pas confortées. Et c’est à nos adhérents qu’il appartiendra de dire celui ou celle qu’ils estiment le plus apte à les conduire dans ce combat. »

« Marine était présidente sortante du groupe en Ile-de-France. Je ne sais pas combien elle aurait reçu de pourcentages en Ile-de-France (…) Elle aurait certainement franchi la barre des 10% mais peut-être n’aurait-elle pas fait beaucoup plus que moi en région Rhône-Alpes. Elle a eu un résultat de quelques points supérieur, qui est un magnifique résultat que je salue absoluement sans équivoque mais dans une région qui est l’une des régions à plus fort potentiel. Moi je préfèrai rester dans ma région comme je l’ai fait dans les bons et dans les mauvais jours, dans les succès comme dans les échecs. »

A propos de l’identité française :

« Des gens qui viennent d’autres civilisations peuvent avoir leur place [en France] à condition quand même, comme quand vous venez chez un hôte, que vous y soyez invité ou que vous ne perturbiez pas l’équilibre de la maison dans laquelle vous entrez. Deuxièmement, à condition que vous en observiez les moeurs et les coutumes. »

« (…) que les français cessent de pratiquer la repentance à répétition. (…) Les français n’ont pas à rougir de leur histoire, n’ont pas à rougir de leur passé, n’ont pas à rougir de leur civilisation. Et ils sont en droit d’imposer à ceux qui entrent sur leur territoire, et qui désirent y rester, non seulement leurs lois, mais aussi leurs moeurs, leurs coutumes, et j’oserai dire jusqu’à leurs goûts. Et si ça déplaît à ceux qui viennent, ils peuvent toujours repartir chez eux! »

Jean

Qui sommes-nous? 3ème volet

Après le premier et le deuxième volet, nous continuons à exposer les motifs de notre attachement à la candidature de Bruno Gollnisch:

A défaut cependant d’avoir reçu une formation solide, les hommes de notre temps sont bien souvent tributaires de l’idéologie dominante : la pensée libérale.

Dans le modèle sociétal issu de la pensée libérale ne subsiste que l’individu et l’Etat, la société reposant ainsi sur l’individu. Nous pensons, au contraire de ce modèle contractuel, que l’homme est un animal politique, et puisque l’on ne fait pas du social avec de l’individuel, nous pensons encore que la société ne repose pas sur le citoyen, mais sur la famille.

Nous dénonçons également une conception païenne de la nation. Nous reconnaissons en effet au deçà de la nation, que la pensée libérale veut réduire à une convention reposant sur la volonté des individus, l’existence de corps intermédiaires au premier rang desquels la famille, et au-delà, alors qu’avec l’émergence de la pensée libérale la politique s’est émancipée de toute métaphysique, l’existence de principes supérieurs.

Nous pensons encore que la patrie n’est pas une idée, ni un concept, et que l’on ne peut donc pas réduire son identité à des slogans abstraits, comme  liberté, égalité ou fraternité. Car ce sont là des valeurs universelles auxquelles tous les pays peuvent souscrire. Alors qu’une identité est par définition particulière. La patrie en effet, on ne l’a pas dans la tête, on l’a sous les pieds ; elle n’est pas une idéologie, mais une réalité charnelle et tangible qui existe à travers ses paysages, sa culture, et son peuple. Mais aussi à travers son Histoire : la France n’est pas née en 1789. La citoyenneté n’est donc pas simplement une adhésion rationnelle à un projet politique, mais une appartenance filiale, dans tous les sens du terme, qui créé des devoirs civiques. Sans quoi, il nous faudrait accepter la Turquie en Europe pourvu qu’elle adhère aux droits de l’homme, et au mépris de toutes considérations historiques, géographiques ou culturelles.

Nous croyons encore, au contraire de la pensée libérale et matérialiste qui réduit l’homme à n’être qu’un producteur ou un consommateur, que l’homme est un sujet moral et qu’il possède une dimension spirituelle. Nous pensons par conséquent que l’économie doit rester subordonnée à la politique, que la nation n’est pas un sous produit de la propriété privée, ni un simple espace d’échange que les frontières viendraient entraver : récusant ainsi l’avènement d’une société marchande toute entière tournée vers la consommation, nous pensons que l’économie est pour l’homme et qu’elle doit contribuer à son bonheur, mais non pas que l’homme est pour l’économie. Sur cette base, nous restons résolument opposés au travail du dimanche qui, dans une perspective ultralibérale,  ne peut être défendu qu’à recours d’arguments économiques, et cela au détriment de la structure du temps social, des besoins  humains, familiaux et spirituels : car l’homme ne vit pas que de pain, et il a besoin de poser son sac.

Telles sont les conclusions qui s’imposent lorsque l’on interroge les implications ultimes du programme frontiste.

Bruno Gollnisch dans Monde et Vie

En date du 5 juin, Monde et Vie fait paraître une interview de Bruno Gollnisch dans laquelle le Vice-Président du Front National aborde les questions des retraites, de la laïcité et de l’identité. En voici quelques extraits:

« Les critiques que Nicolas Sarkozy adresse aujourd’hui à la politique de François Mitterrand sont certes justifiées, mais la droite est elle aussi responsable : elle a refusé de mettre en oeuvre une vraie politique familiale et d’accueil de la vie, dans un pays qui élimine chaque année 200 000 enfants à naître. C’est un suicide collectif. Notre déficit démographique est aujourd’hui masqué par les naissances étrangères, qui ne sont même pas répertoriées comme telles. Ce terrible déficit démographique est censé être compensé par l’immigration, mais pour que les enfants de Mohammed paient la retraite de Maurice, comme on pouvait le lire sur une affiche de SOS-Racisme placardée au Parlement européen, encore faudrait-il qu’ils travaillent, ce qui n’est pas toujours le cas… […]

Si j’étais ministre de l’Intérieur, le problème de la burqa serait vite résolu : j’enverrais aux préfets, aux maires, aux officiers de police et de gendarmerie une circulaire interdisant de circuler masqué sur la voie publique, avec une tolérance le jour du carnaval. C’est une question d’ordre public et il n’est pas besoin de placer le débat sur le terrain religieux. Quant à la laïcité, il peut être dialectiquement utile de retourner cette machine de guerre forgée à l’origine pour détruire l’identité chrétienne de la France. On prend aujourd’hui, pour lutter contre la burqa, plus de gants que l’on n’en avait pris jadis pour expulser les congrégations, c’està- dire des dizaines de milliers de religieuses qui ne s’étaient rendues coupables que d’avoir consacré leur vie à instruire les enfants, à soigner les malades et à prier ! Quand on cite la laïcité au nombre des « valeurs de la République » (dont j’aimerais que l’on précise le contenu…), ça me laisse assez froid. Bien comprise, la laïcité – à ne pas confondre avec le laïcisme – signifie le respect par l’Etat de la liberté de conscience de chacun. Je peux admettre qu’on l’utilise comme argument pour contrer certaines pratiques ostentatoires, mais l’islam profite surtout des carences de notre société. Tout se tient : la progression de l’islam ou de l’islamisme a des causes démographiques, politiques, spirituelles… On ne la contiendra pas avec la barrière théorique de la laïcité. Le problème se poserait moins si nos églises étaient pleines… Il faut que les Français retrouvent leurs traditions, qu’elles soient vivantes et qu’ils en soient fiers. […]

J’ai personnellement participé à un débat sur l’identité nationale organisé, en présence d’Eric Besson […] j’ai interpellé publiquement le ministre pour lui dire mon désaccord avec les propos qu’il avait tenus, selon la presse, à La Courneuve, et dont il ressortait que la France n’était ni un peuple, ni un territoire, ni une langue, ni une religion, mais un « conglomérat ». J’ai dit que je pensais exactement l’inverse : à savoir, que la France est à la fois un territoire qui s’étend sur les cinq continents, un peuple principalement européen dont le creuset mythique a été constitué par l’alliance des Francs et des Gallo-Romains, symbolisée par le baptême de Clovis à Reims, une civilisation profondément marquée par le christianisme, une culture exceptionnelle par sa variété et sa profusion, et une langue qui a longtemps servi de langue diplomatique. […] Eric Besson a tenu à me répondre immédiatement, en opérant un virage à 180 ° par rapport à ses déclarations de La Courneuve, expliquant qu’on l’avait mal compris et qu’en somme il partageait ma conception de l’identité nationale. Le seul fait qu’il soit d’accord avec un élu du Front national aurait dû faire quelque bruit ; or personne n’en a parlé, hormis L’Express et la presse lyonnaise. »

via le Salon Beige

Marie