Le regard critique du militant frontiste (2/2)

Gollnisch sur la passerelle, aux commandes

Si le choix du président n’engage pas les adhérents, nous nous étonnons cependant de la préférence partisane de Jean-Marie le Pen. Et nous faisons état de nos interrogations :

– Qui n’a pas craint d’affronter la police de la pensée pour voler au secours du président après certaines de ses déclarations, lorsque les loups hurlaient et se déchainaient contre lui ?

« Quand Jean-Marie le Pen a été attaqué par la dictature du politiquement correct, moi je n’ai pas molli, je ne me suis pas mis en congé et je n’ai pas fui la polémique ! J’ai pris sa défense publiquement. » (Bruno Gollnisch, Une volonté, un idéal)

– Qui des deux candidats à sa succession semble le plus désintéressé, le plus soucieux du bien commun et des intérêts supérieurs?

« Le score aux élections régionales ne dépend pas seulement de nos mérites respectifs mais aussi du potentiel et du terreau. En ce qui me concerne, je pense que Marine aurait peut être dû défendre sa place en Ile de France. Certes si elle l’avait fait, compte tenu du potentiel peut être moins important en Ile-de-France qu’en Rhône Alpes, elle risquait d’obtenir quelques points de moins que moi, mais ça n’aurait pas eu de signification. En revanche, compte tenu de sa notoriété, elle aurait dépassé certainement les 10%. Si tel avait été le cas, nous aurions au moins une quinzaine de conseillers régionaux de plus, peut être une vingtaine, ce qui eut été extrêmement précieux pour les parrainages pour l’élection présidentielle, pour les ressources de notre mouvement et pour sa logistique. Et il n’y aurait pas plus de 270000 franciliens privés de représentation » (Bruno Gollnisch, Une volonté, un idéal).

« Tout le monde me disait qu’il ne fallait pas que je me représente aux élections dans la région Rhône-Alpes parce que le potentiel y était bien moindre que celui de PACA ou du Nord-Pas-de-Calais. J’étais assuré de faire un moins bon score que Marine le Pen. A tout risque, j’ai mené la liste. On nous donnait 8%. Jean-Marie le Pen avait fait 6% à l’élection européenne. J’ai fait 15% » (Bruno Gollnisch, Une volonté, un idéal).

« J’estime que je coulerai s’il le faut, mais que je coulerai pavillon haut, et que nous repartirons à la bataille et l’emporterons dans d’autres échéances. Cela me paraît extrêmement important, beaucoup plus important que les succès que l’on obtient en ayant choisi le terreau le plus favorable » (Bruno Gollnisch, Une volonté, un idéal).

Qui des deux candidats reprend la rhétorique éculée du système contre son concurrent, celle dont le Front National et Jean-Marie le Pen sont victimes depuis des décennies et qui consiste à aligner contre les patriotes certains poncifs, à leur associer de bien vilaines étiquettes dans le but de les discréditer dans l’opinion ? Lorsque Marine le Pen reproche à Bruno Gollnisch de vouloir rassembler l’ « extrême droite », ne sombre-t-elle pas justement dans cette facilité ? Elle eut été mieux inspirée d’expliquer en quoi les soutiens de Bruno Gollnisch étaient des extrémistes. Mais il est tellement plus simple de s’adresser à ce qu’il y a d’irrationnel en chacun, et de susciter ainsi, après avoir dressé des épouvantails, des réflexes pavloviens commandés par l’émotion. Une telle stratégie masque évidemment une absence totale de discernement et de jugement : l’arme préférée du système.

« La diabolisation est une arme de guerre psychologique utilisée par les adversaires de la cause nationale » (Bruno Gollnisch, Une volonté, un idéal).

– Qui des deux concurrents possède davantage d’aptitude à la fonction, et notamment à l’exercice des fonctions régaliennes ? Faut-il mettre en regard les parcours respectifs des deux candidats ? Dans le domaine de la défense, Bruno est officier supérieur dans la Marine nationale et diplômé d’études supérieures spécialisées de défense. Dans le domaine juridique, Bruno est docteur en droit et avocat international. Dans le domaine de l’enseignement et de la recherche, universitaire, Bruno fut le plus jeune doyen de France en 1982, et professeur à l’Université de Lyon III. Dans le domaine international : Polyglotte, Bruno est diplômé de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales : il a été professeur de japonais juridique et économique, de langue et de civilisation japonaise.

– Nous pourrions encore interroger les références idéologiques, doctrinales et politiques des deux candidats. A ce propos, les communiqués de soutiens à Bruno Gollnisch révèlent un attachement à la doctrine des pères du nationalisme français : Maurras, Barrès, Péguy… Des noms qui reviennent souvent sous la plume des partisans de Bruno. Les références idéologiques du marinisme semblent en revanche beaucoup plus confuses. A travers ses prises de position absolument imperméables au politiquement correct, et notamment au sujet de la patrie et de l’idée qu’il s’en fait, des fondements de l’ordre social et sociétal, Bruno Gollnisch confirme sa fidélité à une ligne doctrinale solide, dans le sillage de la pensée contre-révolutionnaire dont il est le digne héritier : « Il n’y a de modernité viable qu’enracinée dans la tradition » aime-t-il à répéter souvent.

– Qui des deux candidats possède davantage de soutiens au sein de notre famille de pensée et de la droite nationale ? L’unanimité semble se dessiner autour de Bruno Gollnisch. Nous pourrions évoquer en effet le soutien de la presse amie, celui des divers mouvements et associations nationalistes, mais encore celui des parlementaires européens de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux qui ont sollicité Bruno à leur tête et qu’ils ont assuré de leur appui en venant l’entourer à Villepreux. A cet égard, nous savons le chantage que Marine le Pen a exercé à l’endroit de ces parlementaires en les menaçant de rompre les relations entre leurs mouvements et le Front National s’ils se rendaient à la manifestation de soutien à Bruno Gollnisch organisée à Villepreux. Dans ces conditions, comment penser la relation du Front avec les autres mouvements nationaux européens en cas de victoire de Marine le Pen au prochain congrès ?

– Enfin, interrogeons les stratégies respectives des deux candidats à la succession du président. Quelqu’un peut-il croire un instant que Marine le Pen fera 51% des voix aux présidentielles, ce qui lui est nécessaire pour être élue à la magistrature suprême? Cette euphorie -elle a bien quelque chose d’irrationnel- que l’on rencontre parfois dans le clan mariniste rappelle étrangement celle de 2007, où déjà les prestations de Marine le Pen, directrice de campagne, enchantaient certains militants qui nous voyaient au deuxième tour. On connaît la suite. Il y a bien un enseignement à tirer de cela : aucune dynamique ne peut aboutir si elle ne repose pas sur un socle solide. Avant de rassembler l’ensemble des français, ce qui est évidemment l’objectif de tout candidat qui se présente aux suffrages des électeurs, Bruno Gollnisch compris, le réalisme nous impose de fédérer dans un premier temps notre propre famille politique, avant d’en élargir progressivement la base. Il est au contraire illusoire de prétendre réunir d’un seul coup la France entière, à l’exception de son propre camp. Car un tel rassemblement ne pourrait se réaliser qu’à la faveur d’un affadissement de notre idéal politique. Nécessairement. Serait-ce alors une perspective calculée et délibérément envisagée ?

Parce que le plus lepéniste des deux candidats est assurément Bruno Gollnisch, nous voulons crier le soir de la victoire : Vive Bruno Gollnisch pour que vive le Front National !!!

Edouard

9 adhérents sur 10 pourraient pencher pour Bruno…

Quelques jours encore et tous les adhérents du mouvement auront voté par correspondance. J’en profite d’ailleurs pour inciter ceux qui n’ont pas reçu leur matériel de vote à nous contacter. Nombreux sont ceux qui nous signalent des oublis ou des non-distributions. N’hésitez pas à envoyer un courriel en vous reportant à la rubrique contactez-nous du site. Il est important de nous préciser dans le message vos nom, prénom, coordonnées téléphoniques, département d’adhésion et date de prochain renouvellement (lisible sur votre carte). Toute autre demande sera également traitée.

Dans cette dernière ligne droite il nous est des raisons d’espérer… Sous le sceau de l’anonymat, un « proche » de Marine  déclarait au Parisien il y a quelques jours que Bruno et ses soutiens « sont K.O, groggy. Il n’y a plus un très grand suspense (dans la compétition interne) » (sic). Et dans un entretien que publie ce jour le site NPI, Dominique Martin, directeur de la campagne de Marine, lâche le chiffre de 3500 inscrits au comité de soutien de Marine, dans lequel confie-t-il aussi, il n’y a pas que des adhérents (adhérents dont le nombre a été rendu officiel par Jean-Marie le Pen : 31000…)

C’est dans cet entretien que je vois des raisons de ne pas céder à  un « état d’esprit aigre doux », voire à des polémiques avec lesquelles il faut rester prudents. Car moi je vous le dit: si environ un dizième du corps électoral frontiste a fait la démarche d’intégrer le comité de soutien de Marine, les neuf autres pourraient pencher pour un autre candidat…

BRUNO N’AVAIT JUSTEMENT PAS CONSTITUE DE COMITE DE SOUTIEN, CAR SEULE LA VOIX DES URNES SERA LEGITIME POUR DONNER AU FRONT SON NOUVEAU PRESIDENT.

 …la victoire est devant nous, à portée de mains.

 

LE MORAL EST HAUT, LE DESESPOIR ABSENT.

L’AVENIR EST PLUS QUE JAMAIS FRONTISTE!

Amaury

Hommage (troublé) au service adhésion …

Le chiffre des adhésions vient officiellement d’être divulgué par Jean-Marie LE PEN, ce samedi : 31 000 électeurs devraient se déclarer pour l’un ou pour l’autre des candidats à sa succession.

Le site des Jeunes avec Gollnisch a eu l’habitude de poser les bonnes questions depuis le début de la campagne. Au point d’être attaqué souvent, mais jamais démenti ! Car les faits parlent !

Dans cette dernière ligne droite, nous ne pouvions pas ne pas rejoindre le site NPI dans la volonté de nous arrêter quelque peu sur le service adhésion du mouvement. Dans un court article publié hier (20.XII.2010), NPI vante les mérites de ce service, qui a mis en place une « cellule de crise » pour traiter les adhésions des dernières 24h fatidiques avant le 10 décembre, aux coups de minuit, puis le traitement administratif de ces adhésions la semaine suivante. Photo a l’appui.

Là où nous dénoterons, c’est dans l’analyse des derniers évènements. Il est des points qui, à notre avis, imposent une série d’éclaircissements :

? la date de limite des réceptions d’adhésions était initialement fixée au 3 décembre. Elle a été reportée au 10 décembre (décision prise début novembre). Question : Marine et son équipe n’ont-ils pas, juste avant, appris le passage en « prime-time » sur France 2, programmé le 9 décembre,  pour bousculer la date du 3 au 10 (laissant une marge pour faire des adhésions juste après un passage télévisé qui permet de s’adresser à un large public) ?

? une décision visant à éviter « l’entrisme de l’UMP » a été prise au mois de septembre, et une fiche biographique était devenue nécessaire pour toute nouvelle adhésion (rendant plus lourde la démarche). Or la semaine avant le passage de Marine, cette fiche disparaissait du site internet des adhésions en ligne. Rien de mieux pour faciliter des adhésions juste à ce moment-là…

? les bulletins d’adhésions édités par le comité de soutien de Marine permettaient d’ailleurs, en constatant les tests que nous avons faits, d’adhérer sans fiche biographique dès le mois d’octobre…

? «L’image n’est pas un langage universel, pas plus qu’elle n’est preuve de vérité». C’est d’une seule image pourtant (publiée ci-dessous) qu’une réflexion m’est venue: si pour travailler au service adhésion il faut absoluement utiliser des outils de propagande à l’effigie de Marine le Pen (voir cercles rouges sur la photographie), ne doit-on pas en conclure que le service adhésion du Front est interdit aux partisans de Bruno GOLLNISCH?

Cette photo a été publiée hier sur le site NPI, qui mène une campagne active pour la promotion de Marine. Elle illustre les louanges faites au service adhésion pour le mal que ce service s’est donné pour valider les adhésions de ces derniers jours. En toute équité…

Je ne n’ai pas dit que tout ces « détails » révèlaient de mauvaises intentions à l’encontre de Bruno et de sa candidature. Je dis juste que ces éléments sont… troublants!

Louis

Le regard critique du militant frontiste (1/2)

L’élection de Bruno Gollnisch serait-t-elle un désaveu pour le président ? C’est en tout cas ce que semble affirmer Jean-Marie le Pen au journal Le Progrès en date du 17 décembre.

Disons le immédiatement : nous maintenons intactes la gratitude et l’affection que nous portons au président, pour le combat qu’il a longtemps mené et pour ce qu’il représente dans l’opinion. Mais nous voulons également conserver intègre notre discernement: nous ne suivons des hommes qu’à cause de ce qu’ils incarnent un idéal et portent nos espoirs. Cependant l’idéal subsiste, pas l’homme. Aussi croyons-nous faire honneur à Jean-Marie le Pen en ne le suivant pas dans chacun de ses choix partisans. Car c’est porter davantage de crédit à la bataille politique qu’il mène par ailleurs et dans laquelle, librement, nous le suivons avec enthousiasme.

Que dire alors de ceux qui vouent au chef un culte aveugle qui les prive de tout jugement ? Rappelons d’ailleurs que Jean-Marie le Pen n’a jamais demandé à Bruno Gollnisch de se retirer de la compétition : en soutenant sa fille, il assume un choix personnel qui n’engage pas les adhérents, lesquels sont invités à s’exprimer comme des grands ! Le culte du chef poussé jusqu’à l’absurde, qui vous commande d’agir sans intelligence, en adoptant finalement une démarche irrationnelle, voilà une caractéristique de l’extrême droite que certains, dans l’entourage de Marine le Pen, semblent incarner à merveille! Nous invitons donc les adhérents à prendre le recul et la distance nécessaire afin de préserver un regard critique dans le cadre de cette campagne.

Il  est vrai que nous nous inquiétons lorsque le président semble prendre en otage les adhérents en indiquant qu’il prendrait pour un désaveu personnel l’élection de Bruno Gollnisch. Un tel chantage nous paraît d’ailleurs ahurissant et parfaitement déplacé dans le cadre d’une compétition que le président avait lui-même voulue loyale et dans laquelle, s’étant verbalement érigé en arbitre lors du dernier Conseil National, il eut été souhaitable qu’il ne fut pas tout à la fois juge et partie. Nous préférons croire néanmoins que les journalistes ont encore interprété mal intentionnellement ses paroles et que l’exercice d’une telle pression sur le choix des militants reste étranger à la pensée du président…

A suivre…

Edouard

Message adressé à Arlette Chabot de France 2

Madame,

Nous vous écoutons régulièrement sur Radio classique le matin et nous avons souvent regardé votre émission de télévision « à vous de juger » ; nous sommes stupéfaits que vous ayez encore une fois invité Marine Le Pen, alors que vous ignorez Bruno Gollnisch, également Vice Président exécutif du Front National et candidat lui aussi à la présidence du Front National.

Votre partialité est contraire à l’objectivité qui devrait être la règle et à votre propre déontologie de journaliste.
Nous vous prions donc d’inviter également Bruno Gollnisch au cours du mois de décembre pour établir une parité indispensable.

Nous vous informons que lors des derniers Congrès du FN, tous les trois ans, Bruno Gollnisch est toujours arrivé en tête à l’élection du Comité Central, et au Congrès de Bordeaux de 2007 il est arrivé largement en tête, bien loin devant Marine Le Pen, par un vote au suffrage direct des adhérents du FN. Il n’est donc pas « l’outsider » dans cette compétition et il sera très probablement le futur Président de son parti.

Monica Paternò di Sessa
Membre de l’association « Les Amis de Bruno Gollnisch »