Bruno Gollnisch : « La diabolisation ne vient pas de ce que nous disons, mais des diabolisateurs. »

Bruno Gollnisch, qui n’a pas renoncé à l’idée de coiffer Marine Le Pen sur le poteau et de devenir en janvier le nouveau président du FN, n’est pas du tout choqué par les propos qu’a tenus vendredi à Lyon sa rivale. Il pense la même chose, mais l’aurait dit autrement.

France-Soir : Vendredi à Lyon, Marine Le Pen a établi un parallèle – qui en a scandalisé plus d’un – entre l’occupation allemande et la prière d’un certain nombre de musulmans en France dans les rues. Certains disent qu’elle a choisi de vous imiter car, jusqu’ici, vous lui reprochiez un discours trop « soft » !
Bruno Gollnisch :
 Elle m’imiterait ? Pas du tout !… Son « dérapage », comme le qualifient les journalistes, n’était absolument pas calculé. Simplement, à un moment donné, le « politiquement correct » finit forcément par vous échapper.

F.-S. Vraiment, elle ne vous a pas surpris ?
B. G.
Disons que je m’étonne quand même un peu de ces propos-là, elle qui m’avait récemment reproché mes amitiés révisonnistes « avec des obsédés de la Shoah ».

F.-S. Alors, c’est une petite victoire pour vous ?
B. G. Cela montre, en tout cas, toutes les limites de sa stratégie de la « dédiabolisation ». Une stratégie que je n’ai cessé de dénoncer et qui est clairement vouée à l’échec. Ce qui arrive est la preuve que cela ne sert à rien de donner des gages au système. Plus on en donne, plus le système exige que vous courbiez la tête, puis l’échine, puis que vous vous mettiez à plat ventre. Le moindre propos qui n’est pas dans la ligne est immédiatement perçu comme un dérapage inacceptable. Pour moi, la diabolisation ne vient pas de ce que nous disons, mais des diabolisateurs.

F.-S. Auriez-vous employé les mêmes termes que Marine Le Pen puisqu’on sait que vous êtes, sur le fond, d’accord avec elle ?
B. G.
Peut-être pas. Le terme d’« occupation » n’est pas le plus approprié. Je parlerai personnellement plutôt de colonisation progressive. Je rappelle, au passage, que l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing avait carrément parlé en 1978 d’« invasion » ! A l’époque, tout le monde avait crié au scandale. Aujourd’hui, qui s’en rappelle ? Qui lui donnerait tort ?

France Soir

Bruno Gollnisch : « le terme d’occupation n’est pas le plus approprié »

France-Soir : Auriez-vous employé les mêmes termes que Marine Le Pen puisqu’on sait que vous êtes, sur le fond, d’accord avec elle?

Bruno Gollnisch : Le terme d’ « occupation » n’est pas le plus approprié. Je parlerai personnellement plutôt de colonisation progressive. Je rappelle, au passage, que l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing avait carrément parlé en 1978 d’ « invasion » ! A l’époque, tout le monde avait crié au scandale. Aujourd’hui, qui s’en rappelle ? Qui lui donnerait tort ?

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Bruno Gollnisch: « Mes positions sont mieux enracinées que Marine le Pen »

GOLLNISCH, L’HOMME QUI VEUT BATTRE MARINE LE PEN 

Gollnisch a très mal pris que Jean-Marie Le Pen, au risque de faire du FN une affaire de famille, ait choisi sa fille Marine pour lui succéder à la tête du parti. Son pari : il va la battre, il va les battre. « C’est du 50-50 », affirme-t-il.

Bras droit historique de Jean-Marie Le Pen – dont il était le directeur de cabinet lors de la présidentielle de 2002 –, l’universitaire Bruno Gollnisch, 60 ans, a épousé une femme d’origine japonaise, et ils ont trois enfants : l’une des filles est avocate, l’autre rêve de devenir « businesswoman » et le garçon est officier de marine.

France-Soir. A l’opposé du clan Le Pen, vous avez toujours été très discret sur votre vie privée…
Bruno Gollnisch.
Je n’ai rien à cacher mais, c’est vrai, j’ai toujours voulu protéger ma femme et mes enfants. S’il y a une chose dont j’ai horreur, c’est bien, comme on dit, de la « pipolisation ». Pour moi, c’est très simple : c’est le degré zéro de la politique. Cela me vaut, chez certains, une réputation de « monstre ». Mais, vous savez, même les monstres ont parfois un peu d’humanité (éclat de rire) !

F.-S. Au Front national, vous le Lyonnais, vous apparaissez comme le provincial de la bande…
B. G.
D’abord, je ne suis pas lyonnais mais alsacien. Ensuite, je ne suis pas « le » provincial, comme vous dites : je me considère comme un « petit » provincial. Mais, pardonnez-moi, cela me donne une sacrée force morale ! J’ajoute que, depuis peu, j’ai mis en vente ma maison des monts du Lyonnais…

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