Quand un historique du FN, vient à la rescousse de Bruno Gollnisch

Pris dans la mitraille, entre le père et la fille...

Depuis que, Bruno Gollnisch a assuré sur LCI qu’il était pour “le retour de ces gens-là” et qu’il “avait toujours déploré ces départs”, parlant des dissidents du FN parmi lesquels Carl Lang et ses partisans, il essuie les tirs groupés du clan lepéniste . Tout le week-end, Marine Le Pen a brandi le risque “d’une scission du mouvement”, en cas de retour des “dissidents” (voir Le Monde du 12 octobre).

Soucieux de soutenir sa fille, Jean-Marie Le Pen n’hésite pas non plus à attaque son fidèle lieutenant Bruno Gollnisch: “Si Bruno Gollnisch était élu, il y aurait un choc très grave. Surtout s’il fait rentrer les dissidents. Je ne siègerai pas avec Carl Lang. Mais je resterai au FN, et ça ne se passera pas comme ça. Les militants devront choisir entre la ligne Le Pen et la ligne Lang.”

Pourtant Jean-Marie Le Pen avait lui-même lancé l’union des patriotes avec l’ancien « félon » Bruno Mégret, et le père et la fille ont ouvert la porte à de nombreux mégrétistes, à condition il est vrai qu’ils fassent allégeance au clan Le Pen.

Ce lundi, c’est une figure historique, vice-président du FN, cofondateur du parti en 1972, et très apprécié des militants, qui est venu au secours de Bruno Gollnisch, retranché dans le fort de Douaumont.

« Je souhaite que cette élection interne du Front National se passe le mieux du monde et que chacun exprime son opinion et ses idées sans anathème ni violences verbales. »

Un désaveu clair du chef et de sa fille plus enclin à la montée de fièvre parmi les militants qu’à l’apaisement.

« Nous sommes des hommes et des femmes de France qui n’ont qu’un seul but : sauver notre pays. Je ne suis donc pas choqué le moins du monde par ses (ndlr. Bruno Gollnisch) appels à la réconciliation des patriotes, pourvu que ce soit dans un cadre précis et dans le respect d’une discipline nécessaire à notre dur combat. J’ai autant confiance à cet égard dans sa loyauté et sa détermination que dans son amitié qui n’a jamais manqué. »

Cela montre que Bruno Gollnisch dispose encore d’atouts dans son jeu, il vient d’abattre une carte.

Reste à voir si c’est une carte maîtresse. Nous saurons si c’est une carte maîtresse au mois de janvier au congrès de la succession à Tours.

Guillaume d, dans Le Post

FN: la campagne pour la succession vire à l’aigre

FN : LA CAMPAGNE POUR LA SUCCESSION VIRE A L’AIGRE
samedi 9 octobre 2010, par Pierre Picace


FN – Le Pen – Mégret – Union des Patriotes 2007
envoyé par xxx000xxx. – L’info internationale vidéo.

Ça chauffait depuis un certain temps déjà. L’insistance douteuse avec laquelle les partisans de Marine Le Pen demandaient à Bruno Gollnisch de “clarifier” sa position vis-à-vis des “dissidents” du FN laissait entrevoir le chemin que pourrait emprunter la campagne de succession de Jean-Marie Le Pen. La rapidité avec laquelle, les partisans de la vice-présidente sont montés aux créneaux pour “s’étonner” des propos de celui-ci sur LCI ne font que confirmer cette impression.

Bruno Gollnisch n’ayant jamais fait mystère de son intention de rassembler, si cela est possible, les diverses sensibilités de la Droite nationale y compris les souverainistes, il est surprenant de constater la levée de boucliers suscitée par la perspective de voir peut être à terme un rapprochement avec ceux qui ont quitté le FN ces dernières années. Sauf bien sûr, si l’on a le mauvais esprit de penser qu’il s’agit seulement d’un prétexte pour déconsidérer aux yeux des adhérents un rival qui s’avère plus dangereux que prévu.

Et pourtant l’exemple vient d’en haut…
Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a jugé vendredi « inconcevable » le retour des « dissidents » du parti. Selon lui « Bruno passe sous silence l’un des aspects pour moi fondamentaux de la politique, à savoir la morale. Les gens qui nous ont quittés n’ont pas rompu sur des questions politiques proprement dites. Ils ont fait des actes de trahison puisqu’ils se sont présenté contre nos listes aux élections » et « qu’ils ont même provoqué l’échec de certains de nos candidats ».

Une exigence morale dont Jean-Marie Le Pen sait s’affranchir “dans l’intérêt du pays (…) et l’amour de la patrie“ en recevant chez lui à Montretout en 2007, Bruno Mégret afin de nouer une “Union patriotique” et obtenir les parrainages nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle.

Et que dire du staff “nordiste” de Marine Le Pen presque exclusivement constitué par des “félons” de 1998. Le dernier arrivé, Nicolas Bay, aujourd’hui conseiller régional de Haute-Normandie sous l’étiquette FN, n’était-il pas candidat MNR aux élections régionales de 2004 en Ile-de-France contre Marine Le Pen ? Un malheureux trou de mémoire sans aucun doute, surtout que le candidat Bay à l’époque n’avait pas assez de mots pour dénoncer le népotisme de la famille Le Pen, ni le “vide doctrinal sidéral” de sa nouvelle idole…

Pour dégonfler la polémique naissante Bruno Gollnisch a publié sur son site une mise au point dans laquelle, il recadre ses propos tenus sur l’antenne de LCI. Mais signe, que les partisans de Marine Le Pen n’ont pas l’intention de “lâcher”, la mise au point n’a pas été relayée par le site d’information du FN qui a préféré mettre en ligne les réactions “inquiètes” de cinq fidèles de la vice-présidente. La compétition qui devait être loyale tourne de plus en plus à l’affrontement où tout les mauvais coups sont permis et Bruno Gollnisch devrait se souvenir que Marine Le Pen, pour parvenir à ses fins, ne craint pas l’affrontement, bien au contraire ! Elle l’a amplement prouvé ces dernières années en éliminant tous ses adversaires y compris parfois en prenant le risque de mettre en péril la fameuse “unité du mouvement”.

article paru dans National Hebdo

Tensions au FN autour de la question des dissidents

« Bruno Gollnisch veut rassembler l’extrême-droite, moi, je veux rassembler les Français »

C’est par cette formule lapidaire que Marine Le Pen cherche à expliquer sa différence de stratégie avec Bruno Gollnisch, son concurrent à la présidence du Front National. Une formule qui résume à elle toute seule les atouts et les faiblesses de la nouvelle égérie du Front National, qui part favorite dans le cadre de la succession de Jean-Marie Le Pen. Car si sa médiatisation et son discours à tonalité très sociale lui ont permis d’attirer un électorat plutôt ancré à gauche, elle n’a jamais réussi réellement à convaincre l’électorat plus traditionnel du Front national, rassemblé pendant des décennies derrière Jean-Marie Le Pen. Ce dernier avait en effet réussi l’exploit inédit de réunir au sein d’un même parti politique toutes les chapelles traditionnelles de l’extrême droite, royalistes et républicains, catholiques traditionnalistes et païens, européistes identitaires et nationalistes jacobins, jusque là divisés. L’utilisation du terme « extrême droite » par Marine Le Pen, terme habituellement décrié par ceux-là même qui se revendiquent avant tout de « droite nationale », n’est pas un hasard et révèle son intention : marginaliser Bruno Gollnisch dont elle sait qu’il possède contacts et réseaux importants, en diabolisant ses soutiens. Or Marine Le Pen sait bien qu’elle doit en grande partie son avance qu’au départ de cadres historiques s’opposant à sa personne, qu’elle n’a eu qu’à remplacer par ses proches.

« Avec moi, ils ne reviendront pas », clame-t-elle sans ciller juste après avoir souhaité  » rassembler toutes les volontés « .  » ils « , ce sont les anciens du Front National, du mouvement national républicain de Bruno Mégret ou du parti de la France de Carl Lang, dont elle a la hantise qu’ils reviennent adhérer en masse en faveur de son concurrent. Elle dénonce depuis quelques temps ce qui s’apparente selon elle une  » opération d’entrisme.  » « L’objectif est de voler aux adhérents du Front national la possibilité qu’ils ont de choisir leur avenir » affirme-t-elle à l’AFP. Une accusation totalement infondée selon Carl Lang , qui en profite pour dénoncer « la paranoïa » de l’héritière. Pour contrer cette offensive, Marine Le Pen n’a pas hésité à mettre en ligne un « CV » ou tout nouvel adhérent doit attester « sur l’honneur » de son parcours politique, au risque de voir son adhésion refusée au gré de ses anciennes allégeances.

Pour Bruno Gollnisch en revanche, « le pardon des offenses est moralement souhaitable et peut-être politiquement utile ». Face aux sollicitations de Marine le Pen de s’expliquer, il répond, placide:

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Bruno Gollnisch mobilise l’Aquitaine

Record battu concernant la mobilisation de militants FN pour la venue de Bruno Gollnich en Gironde : quelques 300 personnes étaient réunies ce dimanche 3 octobre à Loupiac, dans le cadre de la campagne interne du Front National, ce qui n’était pas arrivé depuis 1996 lors de la venue de Jean-Marie Le PEN.

Après un apéritif convivial préparé par des bénévoles frontistes pendant lequel le vice président a pu faire la connaissance ou retrouver certains de ses partisans, c’est Jacques Colombier, secrétaire départemental du FN en Gironde (et responsable régional Aquitaine) qui a tenu à lui exprimer tout son soutien dans cette campagne difficile mais exaltante, jugeant que Bruno Gollnisch restait à l’heure actuelle le candidat le plus expérimenté pour reprendre les rênes d’un parti qu’il connait depuis 27 ans (première adhésion en 1983).

A la fin du déjeuner, ce n’est pas un discours que Bruno Gollnisch a voulu imposer à son auditoire : recherchant comme toujours efficacité et précision, il a voulu tout simplement répondre de manière détaillée aux questions de l’assistance, soucieux de détailler les points de son programme que voulaient aborder les militants : de l’insécurité à l’immigration en passant par sa vision d’une politique familiale, économique et sociable, Bruno Gollnisch a rappelé qu’il « avait les qualités pour porter cette lourde charge » dont il connait l’ampleur pour les avoir vécu des années durant au côtés de Jean-Marie Le PEN. « Considéré pendant des années par Le Pen comme étant son successeur logique », le vice président n’a pas tenu rigueur à celui-ci d’avoir pris position pour sa fille, certain que « les militants sauront désigner par eux-mêmes le candidat le plus à même de défendre la droite nationale ». A un auditeur lui demandant s’il se sentait assez moderne, et si cela ne risquait pas de jouer en sa défaveur face à sa concurrente, il sut trouver, comme à son habitude, les mots justes:

« Il n’y a de modernité viable qu’enracinée dans la Tradition »

Appelant les militants présents à adhérer et à faire adhérer en masse, Bruno Gollnisch a souligné sa fidélité à Le Pen : « Je n’ai jamais laisser tomber Le Pen »,  « C’est bien le Front, c’est bien Le Pen qui avaient raison » et il a rappelé que sa maturité politique et juridique, son expérience et sa détermination à poursuivre dans la lignée tracée par Jean-Marie Le PEN font de lui le candidat le plus à même de poursuivre dans cette tradition nationaliste. « je propose un programme raisonnable, susceptible de rallier la majorité de nos adhérents et de rassembler ceux qui nous ont quittés, ainsi que la famille souverainiste de la droite sociale à la gauche patriote » C’est aux cris de « GOLLNISCH PRESIDENT » que le candidat du Front National a clos ce discours-débat avant de se retrouver entouré de militants pour signer bons nombre d’autographes sur les cartes ou les livres vendus à cette occasion. Pressé par le temps, il dut repartir assez rapidement pour son train à Bordeaux, la campagne interne n’étant pas de tout repos…

La journée se termina donc autour de la tombola dans la bonne humeur et la convivialité. Plusieurs jeunes du groupe de soutien les jeunes avec Gollnisch avaient fait le déplacement, arborant leur tee-shirt, et mettant une ambiance joyeuse et festive parmi l’assemblée. Quelques photos ont également été prises avec Bruno Gollnisch toujours à l’écoute de la jeunesse dans laquelle il a fondé de grands espoir depuis son appel de Saint Denis

Merci, Monsieur Gollnisch, d’être venu parmi nous, nous vous assurons de notre soutien et de notre engagement tout au long de cette campagne.

Gonzague, militant Bordelais

Devant les adhérents du FN, Gollnisch fait valoir sa fidélité à Le Pen

LOUPIAC — Bruno Gollnisch (Front national) a fait valoir dimanche sa fidélité à Jean-Marie Le Pen et appelé ses partisans « à ne pas courber l’échine » pour « dédiaboliser » le parti, devant quelque 300 sympathisants réunis dans un château du vignoble bordelais.

« Je n’ai jamais laisser tomber Le Pen, même quand on trouvait que ses propos, y compris dans nos rangs, étaient trop ceci ou pas assez cela », a lancé le candidat à la présidence du FN, dans une allusion notamment à sa rivale Marine Le Pen qui a parfois pris ses distances avec les dérapages de son père sur la Seconde Guerre mondiale.

Répondant à la question d’un adhérent sur la « dédiabolisation » du FN, une stratégie régulièrement attribuée à Marine Le Pen, il a répondu qu' »il ne (fallait) en tout cas pas (se) soumettre au discours de nos adversaires ».

« Il ne faut pas courber le front, car après ils exigeront que vous courbiez la tête », « l’échine », « puis que vous vous mettiez à genoux », « à plat ventre et que vous rampiez devant eux: vous n’en ferez jamais assez », a-t-il ajouté, devant une assistance composée majoritairement de personnes âgées.

Selon le vice-président du FN, « l’agitation brouillonne et désordonnée du gouvernement » sur la sécurité et l’immigration « légitime » au contraire les « diagnostics » du parti d’extrême droite.

« C’est bien le Front, c’est bien Le Pen qui avaient raison », a-t-il ajouté.

Alors que Marine Le Pen affirme que celui ou celle qui sera élu par les adhérents à la présidence du parti sera obligatoirement le candidat frontiste en 2012, Bruno Gollnisch a dit qu’il ne « (confondait) pas les deux échéances ».

« Pour le moment je suis candidat à la présidence du Front national », a-t-il ajouté, laissant entendre que s’il gagnait et que malgré cela Marine Le Pen apparaissait mieux placée pour défendre les couleurs du FN à la présidentielle, les rôles pourraient être partagés. « On pourrait éventuellement en discuter ».

Comme Marine Le Pen, Bruno Gollnisch a entamé une tournée dans les fédérations pour convaincre les adhérents du parti. Ces derniers, dont le nombre est tabou au FN, voteront par correspondance avant le congrès de Tours (15-16 janvier 2011) où sera proclamé le vainqueur.

Jean-Marie Le Pen a publiquement pris fait et cause pour sa fille dans la campagne interne.

dépêche AFP