En campagne pour la présidence du FN, Bruno Gollnisch a rencontré ses sympathisants bas-rhinois, mercredi, à Eckbolsheim. Si Marine Le Pen est donné favorite, le candidat estime que rien n’est encore joué.
« Je suis résolument candidat à la tête du FN et je crois que les jeux ne sont pas du tout faits », annonce d’emblée Bruno Gollnisch, 60 ans. Celui qui se définit comme le « lieutenant de Le Pen » envisage le grade de capitaine et estime qu’il en a aujourd’hui largement les compétences.
Le conseiller régional de Rhône-Alpes prône un « nationalisme pacifique » et affiche sa volonté d’ « élargir la base du FN, de la droite sociale jusqu’à la gauche patriotique », même si à l’heure actuelle il n’y a encore aucun accord de passé. « Je ne ferai pas de propositions systématiques », souligne le député européen. « Ce sera un examen au cas par cas », promet-il.
Compétition loyale
Sa compétition avec la fille de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch la qualifie de « loyale ». « Je n’ai pas besoin de dénigrer Marine Le Pen. Elle est ma concurrente et c’est bien naturel », explique-t-il. Et quand cette dernière lui promet la « vice-présidence unique » du parti si elle est élue, il trouve l’idée « tout à fait prématurée ».
« Je crois avoir davantage de qualités pour présider le FN, être plus apte à rassembler que Marine, sinon, je lui aurais laissé la place », affirme-t-il. Pour la première fois, ce sont les adhérents qui éliront le futur président du FN les 15 et 16 janvier à Tours, et « les adhérents sont de mon côté », affirme le candidat Gollnisch. À noter que le porte-parole du FN au conseil régional, Patrick Binder, soutient Marine Le Pen.
Marie Druart
Article issu du site Alsace.fr