Violemment pris à partie, ce week-end, par les partisans de Marine Le Pen, Bruno Gollnisch refuse évidemment la polémique, lui qui s’affiche en rassembleur.
Comme Marine Le Pen, Bruno Gollnisch est candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front national. A ce titre, il est en campagne interne et se trouvait, hier, à Orléans. Il y a été accueilli, avec un sourire un peu figé, par le président du groupe FN au conseil régional du Centre, Philippe Loiseau. Ce week-end, Philippe Loiseau, partisan de Marine, s’est fendu d’un communiqué contre Bruno Gollnisch, dans le cadre d’une attaque déployée par l’appareil du parti, famille Le Pen en tête. Drôle d’ambiance.
« Je ne fais pas campagne sur le retour de tel ou tel, j’ai seulement dit sur LCI, vendredi, que je suis, sur le principe, favorable à la réconciliation, pas forcément le retour, avec ceux qui nous ont quittés« , précise Bruno Gollnisch. Oui mais dans le camp de Marine,cette réconciliation est impensable : » S’il est possible d’y être encore plus hostile que mon père, alors j’y suis encore plus hostile!« , a affirmé Marine, vendredi à Metz, ajoutant que cela menacerait la parti de « scission ». Le clan ne veut plus entendre parler de Carl Lang et des dissidents du Parti de la France.
Bruno Gollnisch, avec le sourire, esquive pour mieux rappeler : » Je n’ai jamais fait grief à Marine d’avoir réintégré dans son équipe l’ex délégué général du MNR de Bruno Mégret, qui avait pourtant eu des propos très durs à son égard. Et j’ai accepté, en 2007, à la demande de Jean-Marie, que Bruno Mégret monte à la tribune lors d’un meeting à Lyon. Et je n’ai pas hésité, lors des régionales, à venir soutenir Philippe Loiseau en Eure-et-Loir contre mon ami Jean Verdon, parti avec Carl Lang »
Bruno Gollnisch ne veut pas faire campagne sur ces questions, « mais faire connaître mon programme pour le parti et faire valoir mes quelques qualités, expériences et compétences pour le diriger. » Ce qui le différencie de Marine le Pen : »Attendons qu’elle présente son programme! »
Bruno besson, dans La Nouvelle République