Paris, le 28 octobre 2010
Communiqué de Bruno Gollnisch
Député européen, Vice-Président du front National
Soutien aux salariés victimes de patrons-voyous.
Il y a une semaine, Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, annonçait que l’État allait prendre à sa charge le paiement du plan social et des arriérés de salaires des anciens employés de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn. L’équipementier automobile a fermé ce site il y a tout juste un an et refuse désormais de payer ce qu’il doit à ses anciens salariés.
Hier, le groupe révélait avoir réalisé un bénéfice trimestriel net record de 54 millions d’euros, rendant son attitude plus scandaleuse encore. Il n’est pas acceptable que la France en soit réduite à demander à d’autres groupes industriels de cesser de travailler avec Molex, et se contente de payer à la place de financiers qui se croient au-dessus des lois.
Christian Estrosi a raison de dénoncer l’attitude de Molex. Mais qu’a fait Nicolas Sarkozy depuis son arrivée au pouvoir contre les pratiques d’un certain patronat que nous ne confondons pas avec les véritables entrepreneurs ? Rien, puisqu’ils se moquent avec autant de mépris des travailleurs français et de nos lois. Qu’a fait Nicolas Sarkozy en matière de politique industrielle ? Rien puisque l’emploi industriel en France continue de s’effondrer : en 8 ans, la France a perdu 15% de ses emplois dans l’industrie, 630 000 hommes et femmes ont été ,mis au chômage, ou leurs postes n’ont pas été remplacés.
L’indignation n’est pas l’action. La France ne peut pas se contenter de ministres ou d’un président qui, à chaque mauvaise nouvelle, apparaît à la télé pour laisser éclater un mécontentement à visée médiatique, qui n’est jamais suivi de mesures concrètes, touchant durablement au fond des problèmes.
J’apporte tout mon soutien aux anciens salariés de Molex qui subissent une nouvelle épreuve. Le gouvernement doit faire appliquer le droit, et faire rendre des comptes à cette société dans les plus brefs délais.