Après le premier et le deuxième volet, nous continuons à exposer les motifs de notre attachement à la candidature de Bruno Gollnisch:
A défaut cependant d’avoir reçu une formation solide, les hommes de notre temps sont bien souvent tributaires de l’idéologie dominante : la pensée libérale.
Dans le modèle sociétal issu de la pensée libérale ne subsiste que l’individu et l’Etat, la société reposant ainsi sur l’individu. Nous pensons, au contraire de ce modèle contractuel, que l’homme est un animal politique, et puisque l’on ne fait pas du social avec de l’individuel, nous pensons encore que la société ne repose pas sur le citoyen, mais sur la famille.
Nous dénonçons également une conception païenne de la nation. Nous reconnaissons en effet au deçà de la nation, que la pensée libérale veut réduire à une convention reposant sur la volonté des individus, l’existence de corps intermédiaires au premier rang desquels la famille, et au-delà, alors qu’avec l’émergence de la pensée libérale la politique s’est émancipée de toute métaphysique, l’existence de principes supérieurs.
Nous pensons encore que la patrie n’est pas une idée, ni un concept, et que l’on ne peut donc pas réduire son identité à des slogans abstraits, comme liberté, égalité ou fraternité. Car ce sont là des valeurs universelles auxquelles tous les pays peuvent souscrire. Alors qu’une identité est par définition particulière. La patrie en effet, on ne l’a pas dans la tête, on l’a sous les pieds ; elle n’est pas une idéologie, mais une réalité charnelle et tangible qui existe à travers ses paysages, sa culture, et son peuple. Mais aussi à travers son Histoire : la France n’est pas née en 1789. La citoyenneté n’est donc pas simplement une adhésion rationnelle à un projet politique, mais une appartenance filiale, dans tous les sens du terme, qui créé des devoirs civiques. Sans quoi, il nous faudrait accepter la Turquie en Europe pourvu qu’elle adhère aux droits de l’homme, et au mépris de toutes considérations historiques, géographiques ou culturelles.
Nous croyons encore, au contraire de la pensée libérale et matérialiste qui réduit l’homme à n’être qu’un producteur ou un consommateur, que l’homme est un sujet moral et qu’il possède une dimension spirituelle. Nous pensons par conséquent que l’économie doit rester subordonnée à la politique, que la nation n’est pas un sous produit de la propriété privée, ni un simple espace d’échange que les frontières viendraient entraver : récusant ainsi l’avènement d’une société marchande toute entière tournée vers la consommation, nous pensons que l’économie est pour l’homme et qu’elle doit contribuer à son bonheur, mais non pas que l’homme est pour l’économie. Sur cette base, nous restons résolument opposés au travail du dimanche qui, dans une perspective ultralibérale, ne peut être défendu qu’à recours d’arguments économiques, et cela au détriment de la structure du temps social, des besoins humains, familiaux et spirituels : car l’homme ne vit pas que de pain, et il a besoin de poser son sac.
Telles sont les conclusions qui s’imposent lorsque l’on interroge les implications ultimes du programme frontiste.
Une réflexion sur « Qui sommes-nous? 3ème volet »