Qui sommes-nous? 6ème volet

Nous poursuivons l’ argumentaire qui fait suite au 6ème volet:

D’un point de vue stratégique, Bruno Gollnisch est aussi le candidat du rassemblement :

1) En France:

Seul Bruno Gollnisch, comme le fut Jean-Marie le Pen à l’époque de la création du FN, est actuellement en mesure de fédérer la nébuleuse nationale française, aujourd’hui constituée par les différentes chapelles ou associations qui gravitent et qui évoluent idéologiquement autour du Front National. Lui seul peut rassembler l’ensemble de la droite nationale sur une ligne doctrinale claire, sûre, sans rien sacrifier au politiquement correct.

Il existe sans doute quelques différences secondaires entre ces différentes chapelles : il reste que le Front, qui porte bien son nom, a toujours eu vocation à admettre ces divergences en son sein. Plus qu’un parti, qui n’a l’ambition de rassembler qu’une partie des français, le Front est un mouvement fédérateur capable de créer une dynamique, sur une base solide de valeurs non négociables, en suscitant l’enthousiasme et en emportant l’adhésion du plus grand nombre. Ces valeurs non négociables révèlent une commune structure de pensée à l’ensemble de la droite patriote, dont témoigne en l’occurrence notre attachement indéfectible à l’enracinement familial, national, moral et culturel.

C’est un fait en revanche que Marine n’est malheureusement pas en mesure de rassembler notre famille de pensée : tant d’évictions et de départs parmi les militants, les responsables et les cadres historiques du Front, depuis qu’elle s’y est imposée, ne peuvent en effet que susciter l’interrogation, éveiller la suspicion, inspirer l’inquiétude… Car un chef rassemble et ne divise pas.

Et il est vain de vouloir élargir notre électorat si l’on n’est pas assis sur un socle de principes qui constitue une base solide ; il est vain encore de vouloir élargir le cercle de notre électorat si l’on n’est pas capable, sur cette base, de réunir et de rassembler d’abord sa famille de pensée, si l’on n’est pas capable de fédérer sa propre famille politique. Car toute dynamique doit reposer sur un socle solide et stable. En revanche, tout édifice dont les fondations sont ébranlables et mouvantes menace de s’écrouler sur lui-même. C’est dans ce sens que Sebastien Derouen, sur son blog, répond à l’un de ses contradicteurs : « Par ailleurs, on ne peut pas couper les forces d’émancipation des forces d’enracinement. Je suis profondément persuadé que seul l’individu réenraciné, assumant sa filiation culturelle, s’inscrivant volontairement dans sa tradition, va demain être capable de résistance. Or, d’une certaine façon, ces réactionnaires que vous n’aimez pas sont un peu ce que l’on appelle au Japon des « trésors nationaux vivants », au sens où ils portent la flamme d’une tradition qui sans eux s’éteindrait et sans laquelle « France » ne serait plus qu’une plate désignation géographique. À vouloir émanciper le Front de ses liens peut-être un peu passéistes avec le passé, vous risquez beaucoup qu’en plus de n’être plus nationaliste, votre nationalisme ne soit pas social non plus. » A l’audience, nous ne voulons donc pas sacrifier la substance de notre idéal : mais nous préférons créer l’audience sur notre projet politique, en suscitant pour lui un intérêt auprès de l’électeur. Cette démarche est certes plus exigeante, mais elle est aussi plus honnête par rapport à nous-mêmes et par rapport à notre électorat.

2)   A l’international:

Bruno Gollnisch a été choisi et désigné par les députés européens pour diriger l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux. Des députés européens patriotes, il est en effet définitivement reconnu comme chef de file et successeur de Jean-Marie le Pen. Mais cette reconnaissance excède le cercle proprement européen : elle a un retentissement international que conforte d’ailleurs son statut de vice-président exécutif chargé des relations internationales. C’est ainsi qu’il se rendra cet été au Japon pour participer à une conférence internationale des mouvements patriotiques.

Qui sommes-nous? 5ème volet

Nous poursuivons notre argumentaire, à la suite du 4ème volet:

Certains, dont l’épaisseur doctrinale est plus relative, préfèrent cependant, de bonne foi sans doute, déserter le terrain idéologique lorsqu’ils le pensent définitivement conquis par l’adversaire. Ce faisant, en ne les dénonçant pas, ils cautionnent tacitement certaines idées profondément contraires aux principes sous-jacents au projet politique du Front National. Car qui ne dit mot consent. Nous pensons au contraire qu’il faut reconquérir le terrain doctrinal, porter la contradiction à nos adversaires, introduire le doute dans les milieux gangrénés par le politiquement correct, déstabiliser l’ennemi, bousculer les idées convenues. Car nous croyons que les valeurs que nous portons sont profondément humaines : et qu’il nous est donc possible de les rendre accessibles en réveillant le sens commun des français, endormi par l’idéologie. C’est là toute la différence entre la démagogie et la diplomatie : le démagogue nivelle le discours et cherche à plaire à l’électorat, à flatter l’opinion. Il recherche ainsi le plus petit dénominateur commun en vue du plus grand nombre d’électeurs. Le diplomate au contraire fait venir son interlocuteur sur son terrain, il l’amène à penser comme lui à force d’arguments, de dialectique, de rhétorique, et de persuasion.

Car à force de ne pas exprimer ses idées, à force de les taire, on finit par les abandonner. A force de ne plus oser soutenir ce que l’on croit, on finit par ne plus le croire. Il y a là en effet une pente naturelle : l’expérience nous enseigne que toute modification du discours, en vue de diminuer ou d’atténuer l’expression de notre pensée politique, en vue d’estomper certains fondamentaux, a vocation, après s’être imposée dans l’opinion, à être intégrée dans le programme. Cette tentation de rejoindre l’idéologie dominante est souvent plus séduisante, car elle est bien commode…

Tout en tenant ferme sur le terrain des principes, la politique, qui est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire, nous engage il est vrai, dans la perspective d’un redressement graduel, à tolérer en l’état certains maux. C’est ainsi que le programme du Front, plutôt que d’exiger immédiatement l’abrogation de la loi Veil, propose de relancer une grande politique familiale et nataliste afin de rendre caduque la loi sur l’avortement, et de lui susciter dans le même temps des alternatives. Il reste que nous ne devons pas céder sur les principes en même temps que nous tolérons un mal, il reste que notre discours ne doit pas s’affadir en même temps que nous voulons améliorer la situation, au risque sinon de rendre inutile, en s’interdisant de la justifier, toute dynamique de redressement entreprise.

Nous refusons donc de céder aux chants des sirènes et de sacrifier notre idéal politique sur l’autel de la « communication ». Une telle démarche porte d’ailleurs en elle les germes de la contradiction. Car la communication, par définition, est subordonnée au projet dont elle doit assurer la promotion : elle consiste à rendre accessible notre idéal et à y rallier nos interlocuteurs. Non pas à l’abandonner par démagogie, ni à évoluer sur le terrain idéologique de l’adversaire et à reprendre son argumentation. Cette dernière attitude politique serait d’ailleurs révélatrice de notre incapacité à convaincre avec nos arguments et à gagner sur nos idées. Retourner l’argument de l’adversaire contre lui peut s’avérer, d’un point de vue dialectique, stratégiquement profitable, pourvu que l’on ne finisse pas par penser comme lui. Car c’est une chose de placer son adversaire face à ses propres contradictions, mais cela n’impose pas d’adopter son point de vue, ni de s’identifier à lui. Ainsi, mettre en avant la laïcité pour combattre l’islamisation de la France peut se retourner contre la défense de l’identité nationale, puisque ce concept républicain a été inventé par les francs-maçons, dans un horizon matérialiste qui niait l’existence tout ordre moral ou spirituel, afin de détruire l’identité chrétienne de la France. Nos adversaires peuvent aussi bien, à cette école, dénoncer la culture chrétienne de notre pays, ou encore le caractère ostentatoire de nos clochers et de nos calvaires. La meilleure défense contre l’islamisme, ne serait-ce pas finalement l’affirmation sereine de notre identité chrétienne ?

Qui sommes-nous? 4ème volet

Après le premier, le deuxième, puis le troisième volet, nous poursuivons notre argumentaire:

Aucune de ces conclusions, aucune de ces valeurs ne peut par ailleurs être isolée, marginalisée, ni négociée car elles s’inscrivent toutes dans une même structure de pensée et reposent ensemble sur une certaine vision de l’homme et de la société. Cette vision s’oppose, en dernier ressort, à la pensée libérale qui, finalement, établit l’homme dans un rapport de propriété :

– avec lui-même : « mon corps m’appartient »…l’individu est séparé de son corps et en est rendu propriétaire. Cette grave confusion entre le domaine de « l’être » et le domaine de « l’avoir » accompagne la transformation du corps en propriété privée, c’est-à-dire en marchandise. Dans cet horizon, toute dimension éthique a disparu.

– avec la famille : le mariage, qui était jusque là un don d’amour total et définitif sur lequel reposait la famille, l’équilibre des enfants et celui de la société, est absorbé, dans une perspective individualiste et consumériste qui fait fi de l’intérêt de l’enfant et du bien commun, par le modèle du contrat qui peut logiquement être dissous, ou bien faire l’objet de toutes les expérimentations. L’enfant devient finalement la propriété des parents: il n’est plus un don, il est un dû.

– avec la nation : qui s’identifie donc au marché, dans le ciel duquel toute dimension culturelle voire spirituelle disparaît évidemment.

La culture politique de Bruno Gollnisch correspond exactement à la ligne doctrinale dans laquelle s’inscrit la défense de ces principes fondamentaux de la vie politique: Bruno a en effet définitivement intégré dans son discours la promotion des valeurs traditionnelles et des institutions naturelles tant décriées par les apprentis sorciers de toutes obédiences. Sans remettre en cause les qualités indéniables de Marine le Pen, nous sommes néanmoins contraints de reconnaître qu’elle ne possède pas cette culture politique au même degré que Bruno Gollnisch. Ce qui, à défaut d’en faire une héritière qui s’ignore de l’idéologie dominante et de la pensée libérale, la rend du moins plus fragile et plus vulnérable dans la défense de nos idées, face aux assauts menaçants et répétés du politiquement correct. En revanche, la résistance de Bruno Gollnisch à toutes les expressions de la pensée unique, la constance de son combat face à l’hostilité pugnace de l’adversaire, le qualifie davantage, croyons-nous, en ces temps troublés et vides de repères, à la présidence du Front National.

Qui sommes-nous? 3ème volet

Après le premier et le deuxième volet, nous continuons à exposer les motifs de notre attachement à la candidature de Bruno Gollnisch:

A défaut cependant d’avoir reçu une formation solide, les hommes de notre temps sont bien souvent tributaires de l’idéologie dominante : la pensée libérale.

Dans le modèle sociétal issu de la pensée libérale ne subsiste que l’individu et l’Etat, la société reposant ainsi sur l’individu. Nous pensons, au contraire de ce modèle contractuel, que l’homme est un animal politique, et puisque l’on ne fait pas du social avec de l’individuel, nous pensons encore que la société ne repose pas sur le citoyen, mais sur la famille.

Nous dénonçons également une conception païenne de la nation. Nous reconnaissons en effet au deçà de la nation, que la pensée libérale veut réduire à une convention reposant sur la volonté des individus, l’existence de corps intermédiaires au premier rang desquels la famille, et au-delà, alors qu’avec l’émergence de la pensée libérale la politique s’est émancipée de toute métaphysique, l’existence de principes supérieurs.

Nous pensons encore que la patrie n’est pas une idée, ni un concept, et que l’on ne peut donc pas réduire son identité à des slogans abstraits, comme  liberté, égalité ou fraternité. Car ce sont là des valeurs universelles auxquelles tous les pays peuvent souscrire. Alors qu’une identité est par définition particulière. La patrie en effet, on ne l’a pas dans la tête, on l’a sous les pieds ; elle n’est pas une idéologie, mais une réalité charnelle et tangible qui existe à travers ses paysages, sa culture, et son peuple. Mais aussi à travers son Histoire : la France n’est pas née en 1789. La citoyenneté n’est donc pas simplement une adhésion rationnelle à un projet politique, mais une appartenance filiale, dans tous les sens du terme, qui créé des devoirs civiques. Sans quoi, il nous faudrait accepter la Turquie en Europe pourvu qu’elle adhère aux droits de l’homme, et au mépris de toutes considérations historiques, géographiques ou culturelles.

Nous croyons encore, au contraire de la pensée libérale et matérialiste qui réduit l’homme à n’être qu’un producteur ou un consommateur, que l’homme est un sujet moral et qu’il possède une dimension spirituelle. Nous pensons par conséquent que l’économie doit rester subordonnée à la politique, que la nation n’est pas un sous produit de la propriété privée, ni un simple espace d’échange que les frontières viendraient entraver : récusant ainsi l’avènement d’une société marchande toute entière tournée vers la consommation, nous pensons que l’économie est pour l’homme et qu’elle doit contribuer à son bonheur, mais non pas que l’homme est pour l’économie. Sur cette base, nous restons résolument opposés au travail du dimanche qui, dans une perspective ultralibérale,  ne peut être défendu qu’à recours d’arguments économiques, et cela au détriment de la structure du temps social, des besoins  humains, familiaux et spirituels : car l’homme ne vit pas que de pain, et il a besoin de poser son sac.

Telles sont les conclusions qui s’imposent lorsque l’on interroge les implications ultimes du programme frontiste.

Qui sommes-nous? 2ème volet

Après le premier volet, nous continuons à décliner ce que nous sommes et les motifs de notre attachement à la candidature de Bruno Gollnisch:

Avec Bruno, nous voulons promouvoir ensemble les valeurs traditionnelles :

– La défense de la famille, socle sur lequel repose notre édifice social : évidemment fondée sur la complémentarité sexuelle et l’accueil de la vie, la famille apparaît comme la cellule de base de la société, assurant sa survie et l’inscrivant dans la pérennité. Elle est encore le cadre dans lequel sont transmis aux enfants les besoins affectifs, moraux, intellectuels et spirituels qui leurs sont nécessaires pour grandir. La loi, qui est ordonnée au bien commun, ne peut être détournée ni confisquée au profit d’intérêts catégoriels : elle a vocation a protégée la famille naturelle parce que le bien commun l’exige.

– La défense de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle : car la poursuite du bien commun repose sur le respect intangible de la vie humaine innocente. Par ailleurs, l’insuffisance de la natalité française est aujourd’hui compensée par une immigration extra-européenne : ainsi la banalisation du recours à l’avortement est un facteur qui génère sur notre sol une véritable substitution de population et un vrai génocide culturel. C’est l’histoire d’un peuple qui, en laissant mourir ses enfants dans le sein de leur mère, programme son propre suicide…

– La défense du pays réel, c’est-à-dire de la patrie, la terre des pères, qui suscite une affection légitime selon les exigences naturelles de la piété filiale. Réalité à taille humaine dans laquelle s’achève la famille, médiation nécessaire entre l’homme et le monde car elle est à la mesure de l’un et de l’autre, la nation, communauté naturelle d’appartenance, est le cadre le plus performant pour protéger les citoyens et les associer effectivement à la poursuite d’un bien commun qui les concerne directement. C’est au contraire en dépossédant l’homme de son appartenance naturelle à la patrie que le mondialisme le dépourvoit en même temps de toute protection face à la mondialisation.

– La défense de nos traditions, de notre culture et de notre civilisation, contre la colonisation rampante que nous subissons aujourd’hui en France sous la pression d’une immigration massive qui n’adopte pas nos codes culturels, ni ne se plie à nos usages, mais impose sur notre territoire ses propres modes de vie. La France n’est cependant pas un immense terrain vague où toutes les minorités pourraient venir camper à leur guise et revendiquer des intérêts catégoriels : la France, façonnée et pétrie par nos aïeux, est une communauté de destin qui s’enracine dans l’Histoire. Elle fait de nous des héritiers.

– Et à ce titre, notre combat commande la défense des valeurs chrétiennes qui ont profondément imprégné nos modes de vie, nos usages, nos mœurs et nos coutumes. Car c’est un fait que le christianisme a pénétré notre tissu social ainsi qu’en témoigne notre calendrier, ainsi que l’attestent les clochers qui montent vers le ciel ou encore les calvaires aux croisées des chemins qui crient la foi de tout un peuple.