Cela fait près de 40 ans que Jean-Marie LE PEN préside le front national qu’il avait fondé en 1972.
Il n’était pas un inconnu : sous –lieutenant de parachutistes en Indochine, puis député de la Seine, sénateur de la communauté ….
Son charisme, son enthousiasme communicatif, sa culture encyclopédique, mais surtout son patriotisme viscéral ont fait, au fil de ces quatre décennies, de ce mouvement une force populaire incontournable.
Son retrait programmé pour la fin de cette année a ouvert un « débat de succession »
Alexandre le grand aux portes de la mort avait refusé de désigner un successeur murmurant seulement « au plus digne !!!….. »
C’est ce type de choix qui va s’imposer aux militants du mouvement en janvier prochain.
Apparemment, à ce jour les médias ont déjà choisi……
Personne ne peut mettre en doute la télégénie, la faconde, le mordant et pour tout dire le charme de Marine LE PEN dont l’élection d’Hénin-Beaumont a révélé l’efficacité électorale.
Dans ce succès, qui peut dire la part de sa valeur personnelle et celle du nom qu’elle porte? Se serait-elle appelée crottemouillot ou piegelé, aurait-elle réuni autant de suffrages ?
L’autre candidat à la présidence du Front National est Bruno Gollnisch. Docteur en droit, diplômé des langues orientales, professeur d’université, il est membre du mouvement depuis 1986.
Fidèle d’entre les fidèles, son dévouement à la cause nationale s’est avéré exemplaire tout au long de ce quart de siècle, faisant même taire ses réserves avec une discrétion de bon aloi lorsque certains propos tenus lui paraissaient maladroits ou outranciers.
L’élection à la présidence du mouvement n’est pas un concours de beauté : il serait dangereux qu’elle se joue en fonction de la faveur médiatique qui s’attache, d’ailleurs à juste titre, au profil de «pasionaria » de l’ardente fille de Jean-Marie LE PEN.
Je choisis Bruno Gollnisch parce qu’il me paraît réunir toutes les qualités qui conditionnent un renouveau salutaire de la droite nationale : son honnêteté morale, son respect scrupuleux des valeurs de la société française traditionnelle, son ouverture aux autres cultures du monde, enfin sa générosité de cœur et d’esprit sont autant de titres qui méritent d’être pris en considération par chaque militant au moment de glisser son bulletin dans l’urne.
Pour ma part cela ne m’a pas été facile de choisir mais je l’ai fait en conscience sans avoir le sentiment de trahir de quelque manière que ce soit le dévouement et l’affection respectueuse que je porte au fondateur de notre mouvement.
FARID SMAHI
CHEVALIER DE L’ORDRE NATIONAL DU MERITE
MEMBRE DU BUREAU POLITQUE DU FRONT NATIONAL