Rendez-vous dans le Var

À l’occasion du XIVe Congrès du mouvement,

l’équipe de campagne de Bruno GOLLNISCH 

vous propose de vous retrouver autour du verre de l’amitié

sur le thème de l’avenir du FRONT NATIONAL.

 

avec Danièle LE GAC, Conseillère régionale PACA et Conseillère municipale de Toulon,

Jacques COLOMBIER, Secrétaire régional Aquitaine et membre du bureau politique,

Yvan BENEDETTI, Conseiller municipal de Vénissieux et directeur de Droite Ligne.

 

Vendredi 22 octobre 2010, à partir de 19h (entrée 5€)

au Domaine du Billardier à Tourves (83)

(entre Brignoles et Saint Maximin)

 

Présence à confirmer par téléphone ou courriel:

06.65.65.63.95 – amaurynavarranne@yahoo.fr

 

 

Amaury

Bruno Gollnisch : interview sans concession

Nouvelles de France, à qui nous avons fait rencontrer tout récemment Bruno Gollnisch, publie aujourd’hui l’interview que le Vice-Président du Front National lui a accordée :

Plusieurs de vos proches sont passés samedi dernier devant la commission de discipline du Front national, qu’en pensez-vous ?

Bruno Gollnisch : Le grief qui leur est fait est d’avoir protesté publiquement contre l’éviction de jeunes soutenant ma candidature au sein du FNJ. Je trouve qu’il est difficile de juger leurs réactions sans avoir auparavant apprécié la véracité de leurs dires. Il me paraît souhaitable que leurs accusateurs comparaissent en même temps qu’eux devant cette commission qui est aussi une instance de conciliation [NDLR : selon nos informations, ils n’ont pas comparu].

On constate que l’ambiance est de plus en plus tendue au sein de votre formation politique. Les piques fusent. L’hebdomadaire Minute a dévoilé un organigramme prévoyant une direction « mariniste de l’appareil »…

L’organigramme n’est pas une pique, c’est un fait. Je déplore que les relations paraissent se tendre. Ces problèmes sont des frictions inhérentes à toutes compétitions de ce type, les dynamiques de groupe jouent dans ce sens. Peut-être aussi commence-t-on à percevoir que ma candidature n’est pas celle d’un outsider marginal mais qu’elle a de sérieuses chances de succès. En tout état de cause, on peut compter sur ma « force tranquille » [NDLR : Bruno Gollnisch sourit] pour contribuer à calmer le jeu dans l’intérêt de l’unité de notre mouvement. S’il y en a qui jouent les incendiaires, je serai un excellent pompier.

Marine Le Pen refuse la réintégration de personnes parties récemment du Front national. Vous même, accepteriez-vous à la fois les marinistes et les anciens frontistes ?

J’ai pris et maintiens une position de principe en faveur d’une réconciliation dont Jean-Marie Le Pen a donné l’exemple en recevant Bruno Mégret à Saint Cloud en 2007. Marine Le Pen, dont beaucoup de collaborateurs sont d’anciens mégrétistes de haut niveau, au retour desquels je n’ai pas fait obstacle, ne sauraient m’en faire grief. Il est bien évident d’autre part que si je souhaite le retour de ceux qui sont partis, ce n’est pas pour faire partir ceux qui sont restés. Je suis effaré que l’on puisse insinuer le contraire.

On parle partout d’un « effet Marine » bien que l’on constate que ses scores sont assez proches de ceux que réalisaient Carl Lang au même endroit…

En tout état de cause, personnellement j’aurais trouvé plus naturel que Marine Le Pen défende son siège en Ile-de-France où sa notoriété aurait certainement permis de franchir la barre des 10%.

On dit que certaines différences doctrinales apparaissent entre Marine Le Pen et vous. Par exemple sur la laïcité, sur l’avortement, les valeurs républicaines…

Pour pouvoir apprécier ces différences, il faudrait que Marine précise ses positions. En ce qui me concerne, les choses sont claires: L’identité de la France ne se réduit pas à sa devise républicaine. Elle inclut aussi la richesse et la diversité du patrimoine de nos provinces.

S’agissant de la loi Veil, elle a amplement fait la preuve de son échec, elle doit donc être remplacée.

La laïcité bien comprise n’est qu’une forme de tolérance, dans une société qui n’est plus homogène sur le plan spirituel, par laquelle l’Etat s’abstient d’intervenir en matière religieuse pour éviter des affrontements dans la société civile. Elle ne fournit pas de raison de vivre, elle n’est pas en soi une « valeur ». Elle est la juste distinction du spirituel et du temporel : ni une confusion, ni une séparation absolue.

Marine Le Pen a plusieurs fois répété que la laïcité consistait à confiner la religion à la sphère privée, êtes-vous d’accord ?

Non, la religion n’est pas qu’une affaire d’ordre privé.

Gollnisch laisse la porte ouverte à un partage des rôles avec Marine Le Pen

SAINT-BARTHELEMY (Seine-et-Marne) — Bruno Gollnisch a laissé ouverte samedi l’hypothèse d’un partage des rôles avec Marine Le Pen au Front national, en déclarant devant les adhérents de Seine-et-Marne qu’il ne serait pas forcément candidat à la présidentielle de 2012 s’il était élu président du parti.

L’idée d’un « ticket » est devenu l’un des sujets de divergence entre les deux candidats à la présidence du FN, Marine Le Pen étant farouchement opposée à cette hypothèse qui romprait avec la tradition frontiste.

« Marine dit qu’elle est en campagne présidentielle. Moi, je ne confonds pas les échéances, je suis en campagne pour la présidence du Front national« , a lancé Bruno Gollnisch, devant une soixantaine d’adhérents réunis dans un restaurant à Saint-Barthélémy (Seine-et-Marne), dans le cadre de la campagne interne.

« Ca ne veut pas dire que je m’estime absolument incapable d’être candidat à l’élection présidentielle« , a-t-il poursuivi, avant d’ajouter qu’une fois le nouveau président élu, « il appartiendra à nos instances de voir à ce moment-là, qui est le mieux placé pour porter nos couleurs » en 2012.

Vendredi soir, lors d’une réunion avec les adhérents de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise, Marine Le Pen a réaffirmé son opposition à un « ticket », qui romprait avec la tradition frontiste.

« Que les choses soient très claires, le futur président du Front national sera le candidat à la présidentielle. Il ne peut pas en être autrement, c’est la nature de la Ve République », a-t-elle lancé, devant environ 80 personnes.

« Lorsqu’il y a un candidat d’un côté et un dirigeant d’un parti de l’autre, dans le meilleur des cas ça fonctionne en parallèle et dans le pire des cas ça fonctionne en opposition », a-t-elle ajouté, prenant les exemples des échecs d’Edouard Balladur en 1995 et de Ségolène Royal en 2007.

« Si Bruno Gollnisch est élu à la présidence du Front national, ce sera lui, le candidat à la présidentielle », a-t-elle conclu.

La campagne interne entre Marine Le Pen et Bruno Gollnisch pour la succession de Jean-Marie Le Pen s’achèvera en décembre, avant un vote des adhérents. Le futur président du FN sera désigné lors d’un congrès à Tours (15-16 janvier 2011).

dépêche AFP

Bruno Gollnisch : « Je ne suis pas le candidat des dissidents »

Le ton se durcit entre Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, les deux candidats à la présidence du Front national. Dernier sujet de tension en date : la subtilisation et la publication jeudi dans l’hebdomadaire d’extrême droite Minute d’un document proposant un futur organigramme pour le parti frontiste, version Marine Le Pen. Vendredi, Bruno Gollnisch sort de son silence et livre son sentiment sur la « dégradation du climat » de la course à la succession de Jean-Marie Le Pen.

Le Point.fr : Que pensez-vous de ce futur organigramme pour le parti frontiste, version Marine Le Pen ?
Bruno Gollnisch
: J’ai le calme des vieilles troupes. Apparemment, ce schéma n’est pas un faux, vu les réactions qu’il suscite. Et l’auteur, que l’on présente comme un simple militant frontiste, semble très bien connaître le FN.
De mon côté, je préparerai les organigrammes d’un bureau exécutif et d’un bureau politique, mais pour le moment aucune décision n’est prise. Je ne veux pas vendre la peau de l’ours avant de le tuer. Mais notez, je vous prie, que je n’entends pas tuer mon adversaire… En tout cas, le concept d’un shadow cabinet m’intéresse. Si je suis président du FN, Marine Le Pen ferait une très bonne ministre de la Justice ou de l’Intérieur. Mais ce contre-gouvernement ne sera pas fictif et ne consistera pas à donner un os à ronger à ma concurrente. On reproche souvent au parti frontiste d’être protestataire sans aptitude réelle à exercer le pouvoir : j’entends prouver le contraire.

Dans le JDD, Jean-Marie Le Pen vous présente comme « le candidat des dissidents » contre sa fille Marine, garante de « l’orthodoxie »…
Je ne suis pas le candidat des dissidents puisque, moi-même, je n’ai pas fait acte de dissidence ! Il y a une mauvaise compréhension de ce que je suis. On me fait un grief excessif ! On m’accuse de vouloir réintégrer d’anciens cadres du FN alors que je ne sais même pas si ces derniers veulent revenir ! Et puis il existe au FN des procédures qu’il faut de toutes les façons respecter.
Moi, je suis quelqu’un de cohérent. J’estime que le pardon mutuel des offenses est moralement louable et politiquement utile. Je trouve étonnant que l’on me reproche d’ouvrir la porte aux ‘dissidents’ alors que le parti a tendu la main à d’anciens partisans de Bruno Mégret qui sont aujourd’hui proches de Marine Le Pen.

Votre candidature semble avoir le soutien de Minute ou encore Rivarol…
Eh bien ! je préfère qu’ils soient en ma faveur plutôt que contre moi ! En revanche, l’argument du conflit d’intérêts selon lequel la fille du directeur de la rédaction de Minute est ma propre attachée de presse ne tient pas. Si j’avais voulu participer à une opération de déstabilisation de Marine Le Pen – ce qui n’est pas dans mes intentions -, je ne serais pas passé par Minute !

Marine Le Pen part grande favorite dans la course à la présidence du parti…
Mon élection à la tête du FN est possible : il n’y a qu’à regarder les réactions que mes déclarations suscitent. Et puis consultez mon agenda ! [Bruno Gollnisch égrène ses déplacements en province prévus sur les deux prochaines semaines]… Petit bonhomme pas mort ! Jean-Marie Le Pen me reprochait de ne pas avoir la niaque ! Eh bien ! si je l’avais, qu’est-ce que cela serait !

Le Point