Jean
Étiquette : Front National
Bruno Gollnisch : « Je crois en ma victoire »
Bruno Gollnisch affronte Marine Le Pen dans la course à la présidence du FN, qui s’achèvera au congrès du Front national, les 15 et 16 janvier à Tours.
Le Point.fr : Dans l’agenda du FN, il n’y en a que pour Marine Le Pen. Les jeux sont déjà faits ?
Bruno Gollnisch : Tout reste ouvert ! Je crois en ma victoire. Jean-Marie Le Pen me souhaite de faire un bon résultat au congrès de Tours. Mais je crois pouvoir faire un score légèrement supérieur à celui de Marine ! Je pense que le scrutin sera assez serré. Et si mes chances sont obérées par quelque chose, ce n’est pas par la décision de Jean-Marie Le Pen de soutenir Marine mais par l’attitude extrêmement partiale d’un certain nombre de médias. Ces derniers rapportent une compétition parfois jusqu’à omettre de mentionner l’existence de l’autre challenger ! Ma candidature est boycottée par certains médias français alors que plusieurs médias étrangers – suisse, russe, japonais etc. – s’y intéressent.
Selon vous, quels facteurs détermineront le résultat de l’élection ?
La présence médiatique de Marine Le Pen a dû provoquer quelque 2.000 adhésions avant le vote pour la présidence du FN. Ce n’est pas un raz-de-marée mais cela peut faire la différence. Cela dit, je ne suis pas en reste : ces derniers mois, j’ai parcouru 45.000 kilomètres en tenant entre une et trois réunions par jour devant des auditoires qui variaient entre 50 et 500 personnes.
À mon sens, les adhérents du FN vont se prononcer en faveur de cinq critères. Ils vont choisir le plus apte à : passer dans les médias, recueillir le plus grand nombre de suffrages lors des élections – notamment la présidentielle – conduire notre famille politique et en élargir l’audience, maintenir l’unité dans une formation qui a souffert de divisions et de scissions et, enfin, maintenir contre vents et tempête le cap des convictions dont nous sommes porteurs. Je pense avoir l’avantage sur Marine Le Pen sur les trois derniers points.
Quel bilan tirez-vous de cette campagne interne ?
Elle a eu un léger effet négatif. Il est regrettable qu’il n’y ait eu que deux candidats à la présidence du FN. Il en aurait peut-être fallu trois ou quatre. Cette rivalité induit forcément des coalitions et des conflits. Mais il y a aussi un aspect très positif. Notre formation politique – qui ne reposait que sur Jean-Marie Le Pen, un personnage extraordinairement charismatique dont l’autorité était légitimement incontestée – a été capable d’organiser une compétition interne. Cela prouve que Jean-Marie Le Pen a réussi à créer un mouvement durable.
Quel est votre état d’esprit à la veille du congrès ?
Ma zénitude atteint sa plénitude. J’ai la satisfaction du devoir accompli. Aujourd’hui, j’ai un sentiment d’intense bonheur moral alors que, lors de cette campagne, je me sentais parfois un peu isolé. Voir à l’échelon local et dans mon équipe de campagne une véritable affection pour ma personne m’a beaucoup touché. Si je ne suis pas élu, mon grand regret sera que la déception des militants sera plus forte que la mienne. Mais contrairement à ce que disait Jean-Marie Le Pen, j’ai la tchatche et j’ai la niaque ! Alors si je suis élu, tant mieux ! Mais si je ne le suis pas, je ne demanderai pas de lot de consolation à Marine. Je suis déjà conseiller régional et député européen, je n’ai pas besoin de hochet !
Quand nos jeunes s’investissent dans les élections …
À seulement 21 ans, cet étudiant dans une école d’ingénieur de simulation mécanique vit à Bordeaux et milite au FNJ (Front national jeunes). Gonzague Malherbe portera les couleurs du parti aux élections cantonales de mars à Monségur.
Le Front national espère sans doute tirer un bon score sur un canton où l’UMP dans le cadre d’un accord départemental devrait finalement s’effacer devant un candidat du Modem, pour ferrailler sur les terres du tenant du titre le socialiste Bernard Dussaut. Le jeune frontiste sait qu’il ne joue pas une partie facile sur un territoire qu’il découvre, originaire de Paris ; son arrivée en Gironde il y a trois ans coïncide pratiquement avec son engagement en politique. Il admire la culture et le charisme de Bruno Gollnisch : « Disons que je suis plutôt d’accord avec la droite. À l’UMP, ils font de beaux discours mais, ils ne sont pas suivis d’actes. Rien n’est fait pour améliorer le pouvoir d’achat, ni le chômage. Quant au Parti socialiste, ils n’ont pas fondamentalement envie de redresser le pays et sont davantage préoccupés par des intérêts personnels. »
Préférence nationale
Bien sûr, Gonzague Malherbe s’inscrit dans les grandes lignes d’un parti qui accorde la préférence nationale : « Ce n’est pas pour attiser la haine de l’étranger. Dans une situation qui conduit notre pays à la ruine, commençons par nous reconstruire nous-même, avant de prétendre vouloir aider les autres. »
Et sur une élection locale destinée au Conseil général, le candidat entend décliner sa vision d’une ligne du programme national : « Il y a un gaspillage énorme en matière de dépense publique. Il faut tout faire pour réduire ces charges, dont on ne nous donne ni le détail, ni l’explication. Moi, je m’intéresse davantage à la défense de nos emplois, de nos retraites et de l’agriculture française. »
Quant à la réforme territoriale : « C’est une arnaque électorale de notre gouvernement. Comme avec la proportionnelle et malgré les bons scores que nous avons enregistrés aux régionales, tout est fait pour faire disparaître le Front national à l’échelon local. »
Bruno Gollnisch était ce matin sur France Info
Jean
En ces jours de fin de campagne…
En ces jours de fin de campagne, et malgré l’intox de certaines personnes mal intentionnées, il semble aujourd’hui bien difficile pour quiconque de prédire les résultats du vote qui désignera le successeur de Jean-Marie le Pen à la présidence du Front National. Quelle que soit l’issue de ce scrutin qui, dans chaque cas verra se hisser à la tête du mouvement un président de qualité, je tiens aujourd’hui à dresser un bilan personnel de ces derniers mois, lesquels nous ont permis de voir se distinguer deux branches d’une même famille frontiste. En effet, mon propos ne portera pas sur les moyens de campagne mis en place par les proches de Marine le Pen –ils ont leurs mérites : je dépeindrai ici l’expérience exceptionnelle qu’il m’a été donné de vivre au sein de la structure des Jeunes avec Gollnisch.
Lorsque nous avons entamé une réflexion sur les moyens de donner la parole aux jeunes durant cette campagne -eux trop souvent oubliés alors qu’ils représentent la force vive et l’avenir du mouvement- nous ne pouvions nous douter de l’ampleur qu’allait prendre le mouvement qui deviendrait quelques semaines plus tard : « les Jeunes avec Gollnisch ». En effet, très vite la grande majorité du FNJ au niveau national, et la quasi totalité des jeunes des Pays de la Loire pour ne parler que de ma région, rejoignirent notre structure et se rassemblèrent régulièrement et en nombre dans toute la France afin de soutenir la candidature de Bruno Gollnisch.
Plus encore que la masse impressionnante de militants nous ayant rejoint, et reconnaissant en Bruno Gollnisch le chef naturel du mouvement national, ce qui m’a particulièrement marqué durant cette campagne au sein des JAG a été l’esprit régnant au sein du mouvement. En effet, militant frontiste depuis 9 ans, j’ai évolué pendant assez longtemps dans un FNJ totalement différent de celui que nous pouvons connaître aujourd’hui : un FNJ de terrain et non de salon ; un FNJ caractérisé par une cohésion de tous les instants et non un FNJ divisé par les disputes claniques ; un FNJ dirigé à tous les échelons par des hommes compétents, faisant preuve d’un idéal sans faille et prêts à se sacrifier à tout instant pour chacun de leurs militants, non un FNJ carriériste, confisqué, privilégiant aux responsables d’expérience, enracinés, des jeunes souvent parachutés, politiquement corrects, sans expérience aucune et mettant leur section en danger politiquement et physiquement.
Grâce aux jeunes avec Gollnisch, et après une université d’été nationale FNJ regroupant une trentaine de militants sur fond de polémique, j’ai pu suivre un week-end régional des JAG regroupant une quarantaine de militants de l’Ouest et comportant les éléments qui de tous temps ont traduit et renforcé l’idéal de nos jeunes, mais qui depuis trop longtemps avaient été écartés du programme officiel : veillée, levée des couleurs, messe dominicale, activités de cohésion…
C’est pourquoi je tiens aujourd’hui à remercier Edouard, ainsi que tous les jeunes qui nous ont rejoint au cours cette formidable aventure, pour ces moments forts de militantisme et de cohésion qui m’ont rappelé qu’aujourd’hui encore la flamme tricolore embrasait les âmes, et que grâce à des hommes de rassemblement et de valeurs tels que Bruno Gollnisch, elle brûlera plus fort que jamais dans le cœur de chaque français opprimé et bafoué par le mondialisme et l’immigration incontrôlée, facteurs de destruction de nos identités et de nos valeurs millénaires de civilisation.
François-Xavier Gicquel, responsable JAG des Pays de la Loire