L’agenda médiatique de Bruno Gollnisch s’enrichit au mois d’octobre:
– Vendredi 15 octobre, à 8H15, Bruno Gollnisch sera sur radio scoop (écoute en ligne sur http://www.radioscoop.com/)
– Jeudi 21 octobre, de 14H à 15H, Bruno Gollnisch sera l’invité du « Chat » du journal Le Monde sur http://www.lemonde.fr/
– Jeudi 21 octobre, à 18h40, Bruno Gollnisch sera sur LCI dans « Le Blog Politique » de Frédéric Delpech (rediffusion sur LCI le vendredi à 22h10, le samedi à 19h40 et sur TF1 le lundi 25 à 2h50).
Dans le numéro de Minute à paraître demain, Bruno Gollnisch revient sur la réaction d’Alain Jamet. Extraits :
« Si j’ai parlé d’un rassemblement, ce n’était pas dans le but de ma réélection mais dans celui de réunir un jour les membres de la droite nationale. Je pense qu’Alain Jamet est trop intelligent pour ne pas l’avoir compris ».
« Je ne vois pas comment il se permet de demander si mon désir de rassemblement va aller jusqu’à Marine Le Pen! Il n’est bien évidemment pas question de l’exclure de quoi que ce soit! C’est assez étonnant. Je crois qu’ils perdent leurs nerfs ».
Dans le numéro de Minute à paraître demain, Bruno Gollnisch s’exprime sur l’avortement et la peine de mort. Extraits :
Rebondissant sur son intervention lors de la 8è Journée mondiale contre la peine de mort :
« J’ai été écoeuré par les interventions dégoulinantes de bons sentiments à l’égard des coupables, et parfaitement indifférentes au sort des victimes, qui ont été celles de la quasi totalité des orateurs. Et j’ai été choqué par la confusion volontaire qu’ils font entre la peine de mort pratiquée par les régimes autoritaires ou totalitaires comme moyens d’intimidation, et la peine de mort en vigueur dans des Etats de droit, où je dois dire qu’en l’état actuel des choses, il y a quand même un fait avéré, c’est qu’elle permet, là où elle est encore en vigueur, de sauver un certain nombre de vies. Car les cas d’assassins libérés qui récidivent ne sont pas rares, et les assassins exécutés, eux, ne récidivent jamais« .
« Quand on est en face de cas comme Dutroux ou Fourniret, quelle autre sanction appliquer? Est-il plus humain de les enfermer jusqu’à la fin de leurs jours, à supposer qu’on ne les libère point, ce dont je doute? »
« Oui [c’est compatible avec ma foi catholique] parce que je crois qu’à l’égard de celui qui a délibérément privé les autres de la vie, la peine de mort est un moyen de légitime défense de la société et qu’elle peut être, pour le coupable lui-même, le moyen de sa rédemption« .
« Je ne suis pas un fanatique de la peine de mort. S’il y avait un moyen de protéger la société des criminels multirécidivistes par un moyen autre, j’y souscrirais. Je préfèrerais que l’on protège toutes les formes de vie innocente, quitte à protéger aussi la vie des coupables, plutôt que l’inverse« .
Plutôt qu’une Journée mondiale contre la peine de mort, vous préféreriez une Journée mondiale de la protection et de l’accueil de la vie innocente. Qu’appelez-vous « la vie innocente »?
Depuis que, Bruno Gollnisch a assuré sur LCI qu’il était pour “le retour de ces gens-là” et qu’il “avait toujours déploré ces départs”, parlant des dissidents du FN parmi lesquels Carl Lang et ses partisans, il essuie les tirs groupés du clan lepéniste . Tout le week-end, Marine Le Pen a brandi le risque “d’une scission du mouvement”, en cas de retour des “dissidents” (voir Le Monde du 12 octobre).
Soucieux de soutenir sa fille, Jean-Marie Le Pen n’hésite pas non plus à attaque son fidèle lieutenant Bruno Gollnisch: “Si Bruno Gollnisch était élu, il y aurait un choc très grave. Surtout s’il fait rentrer les dissidents. Je ne siègerai pas avec Carl Lang. Mais je resterai au FN, et ça ne se passera pas comme ça. Les militants devront choisir entre la ligne Le Pen et la ligne Lang.”
Pourtant Jean-Marie Le Pen avait lui-même lancé l’union des patriotes avec l’ancien « félon » Bruno Mégret, et le père et la fille ont ouvert la porte à de nombreux mégrétistes, à condition il est vrai qu’ils fassent allégeance au clan Le Pen.
Ce lundi, c’est une figure historique, vice-président du FN, cofondateur du parti en 1972, et très apprécié des militants, qui est venu au secours de Bruno Gollnisch, retranché dans le fort de Douaumont.
« Je souhaite que cette élection interne du Front National se passe le mieux du monde et que chacun exprime son opinion et ses idées sans anathème ni violences verbales. »
Un désaveu clair du chef et de sa fille plus enclin à la montée de fièvre parmi les militants qu’à l’apaisement.
« Nous sommes des hommes et des femmes de France qui n’ont qu’un seul but : sauver notre pays. Je ne suis donc pas choqué le moins du monde par ses (ndlr. Bruno Gollnisch) appels à la réconciliation des patriotes, pourvu que ce soit dans un cadre précis et dans le respect d’une discipline nécessaire à notre dur combat. J’ai autant confiance à cet égard dans sa loyauté et sa détermination que dans son amitié qui n’a jamais manqué. »
Cela montre que Bruno Gollnisch dispose encore d’atouts dans son jeu, il vient d’abattre une carte.
Reste à voir si c’est une carte maîtresse. Nous saurons si c’est une carte maîtresse au mois de janvier au congrès de la succession à Tours.