Bruno Gollnisch à Craon

Établissement de réinsertion scolaire de Craon : « déjà un échec total », selon Bruno Gollnisch

Bruno Gollnisch, vice-président du Front national et candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen, a tenu une conférence de presse sur la délinquance et l’établissement de réinsertion scolaire, à Craon, ce jeudi matin.

Bruno Gollnisch, vice-président du Front national, a tenu une conférence de presse, ce jeudi matin, à Craon. Selon lui, « cette expérience d’établissement scolaire de réinsertion est un échec total. » Le candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen estime que « la responsabilité des parents des élèves de Seine-Saint-Denis est mise en cause. »

Il dénonce un taux d’encadrement élevé pour les neuf élèves restants et appelle à mettre « fin au titre de séjour des perturbateurs ou de leurs familles ». Il ne s’est pas rendu aux abords du collège Volney, où une vingtaine de gendarmes était mobilisée.

Ouest France

Gollnisch : «Plus résistant au politiquement correct»

Le vice-président du Front national, Bruno Gollnisch, était hier à Serres-Castet dans le cadre de sa campagne pour la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du parti d’extrême droite.

Qu’est-ce qui vous différencie de Marine Le Pen ?

Bruno Gollnisch : Je crois être plus ouvert sur le monde extérieur. J’ai la confiance de nombreux mouvements patriotiques en Europe. Je suis sensible à la défense des identités régionales, composante de l’identité nationale. Je suis sans doute plus résistant face à la pensée dominante, au politiquement correct.

Comprenez-vous les inquiétudes des Français sur la réforme des retraites ?

Oui. Je comprends surtout qu’ils estiment que c’est toujours aux mêmes que l’on demande des sacrifices.

Nicolas Sarkozy ne serait-il pas le meilleur candidat du FN pour 2012 ?

Sa politique sécuritaire n’a pas d’autre effet qu’un affichage purement médiatique. Beaucoup d’électeurs du FN ont été cocus en 2007. Je ne pense pas qu’ils souhaitent l’être à nouveau en 2012.

Source

FN : petites indignations, grandes tartufferies

FN : le parti qui rend fou !

Episode 1 :

Dans le cadre de sa campagne interne, Bruno Gollnisch est reçu dans le Vaucluse, près du village du Barroux, en présence du responsable régional du Front National: Frédéric Boccaletti

Questionné par un journaliste sur la question d’une réconciliation avec Jacques Bompard, ténor local et dissident brouillé avec Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch dit ne pas fermer la porte définitivement à une réconciliation, précisant que c’est une position de principe, qu’il n’a aucun engagement de son côté, ni d’ailleurs du côté de Bompard, qu’il y a une commission de discipline pour les réintégrations au FN, si ce dernier souhaite un jour y revenir ce qui n’est pas le cas. Bref, pas de quoi fouetter un chat. Assis à la droite du dirigeant du FN, Boccaletti, tout sourire, ne bronche pas.

Episode 2 :

De retour chez lui, Boccaletti, qui a apporté son soutien interne à Marine Le Pen dans le cadre de la succession, se fend d’un communiqué au vitriol intulé: « la porte ne doit pas rester ouverte à Jacques Bompard » au motif qu’il se serait présenté contre Jean-Marie Le Pen aux dernières élections. Autrement dit, Jacques Bompard parce qu’il est dissident, il doit le rester.

Episode 3 :

Sur le CV de l’intéressé sur son site, on apprend que Boccaletti a été membre du MNR, parti de Bruno Mégret, puis membre du parti populiste entre 2005 et 2009. Sur son site, il écrit :

« Réalisant pleinement que les années de divisions stériles du camp national n’auront finalement profité qu’aux adversaires de la France, il lui apparaît nécessaire, et vital, de mettre un terme à la dispersion des forces et énergies des patriotes et de se regrouper derrière le FN.  »

Ben oui , mais alors, Bompard??

Quand je vous dis que c’est une histoire de fous!

On cherche à expliquer la réaction de Boccalletti.

Zèle des nouveaux convertis? Syndrôme de Stockholm? Communiqué téléguidé pour plomber la campagne de Gollnisch?

En tout cas, avec de telles réactions, les adhérents du FN risquent de ne plus s’y retrouver. Le Front National, un vrai village gaulois.

Guillaume d

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FN : succession, passé militant, et affiches censurées

Chroniques de campagne et décryptages

Jean-Marie Le Pen reçut par le CFJ, renouvelle son soutien à sa fille

Reçu par le CFJ jeudi dernier, ce qui a évidemment suscité, pour son plus grand plaisir, une petite polémique, le président fondateur du FN en a profité pour brosser un tableau de la situation politique française devant les élèves journalistes, abordant des questions aussi diverses que l’immigration, le nazisme ou ses relations avec l’UMP.

Une nouvelle fois, il en a profité pour vanter les mérites de sa fille face à son bras droit Bruno Gollnisch.

« Un choix objectif, sans considération de filiation » veut-il croire. Pour Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch serait surtout « un universitaire qui a l’habitude d’être applaudi quand il arrive dans des amphis. » Une pique qui détonne quand, il y a encore quelques années, Jean-Marie Le Pen disait de lui «Bruno Gollnisch est l’homme pour lequel j’ai le plus d’estime et de considération » et que s’il lui arrivait « un malheur, tout naturellement il serait amené à me remplacer et je m’en féliciterais de l’au-delà».

L’occasion surtout de défendre le passé militant de sa fille, qui aurait « un passé militant réel plus important » que son challenger, affirme-t-il.

Par cette phrase, Jean-Marie Le Pen souligne en réalité un des points faibles de sa fille face à Bruno Gollnisch, qu’il cherche à contrecarrer auprès des adhérents du FN. Car dans les faits, si Marine Le Pen a indiscutablement une légitimité médiatique, son passé militant reste nettement moins fourni que celui son adversaire. Voyons plutôt…

Marine Le Pen: De l’ombre…

Marine Le Pen n’a par exemple jamais dirigé de fédération au FN et la majeure partie de son parcours s’est fait au siège du mouvement, à la direction juridique. Alors dans l’ombre, elle a occupé son premier mandat de conseiller régional dans le Nord pas-de-Calais en 1998, à 20 ans. Encore chez son père, à Montretout, elle s’y était présentée, comme elle le reconnaît elle-même, à la demande des responsables locaux du FN, qui souhaitaient profiter de son nom. En 2003, alors qu’elle venait de subir un camouflet au congrès du FN, n’arrivant qu’en trente-quatrième position du comité central en dépit de sa médiatisation, elle avait malgré tout été imposée par son père dans le cercle très fermé des vice-présidents du mouvement, engendrant la colère de nombreux cadres historiques. Sous les projecteurs depuis 2002, elle avait choisi de se présenter en Ile de France pour les régionales de 2004, où ses scores avaient été décevants. En 2007, elle était alors revenue dans le Nord-Pas de Calais à l’occasion des législatives, s’installant dans la circonscription aux meilleurs résultats électoraux de la région.

…à la lumière

Là, dans un terroir plus populaire, apportant sa notoriété médiatique à Steeve Briois, un militant très bien implanté sur le terrain, elle avait réussi à atteindre des scores inégalés, frôlant l’élection à plusieurs reprises. En 2007, c’est même la seule candidate présente au second tour. Après 5 ans sous les projecteurs, elle pouvait enfin vanter son image de marque sur un terrain électoral. Seule ombre au tableau, sa nomination comme tête de liste dans cette région pour les élections de 2009, perçue comme un parachutage, a été l’élément déclencheur du départ de Carl Lang et de ses soutiens. Elle n’en obtiendra pas moins les meilleurs scores nationaux du FN aux européennes, et atteindra 18% au premier tour des régionales l’année passée, suivant de tout près la liste UMP, score toutefois inférieur à ceux obtenus par Carl Lang en 2004 où la liste FN était arrivé devant la liste UMP de Jean-Paul Delevoye. Elle a été directrice de campagne de son père pour la présidentielle de 2007 et est élue au parlement européen depuis 2004 où avec son père et Philippe de Villiers, elle finit régulièrement dans le trio des députés les moins assidus. Depuis 2007, elle est vice-présidente chargée de la formation, de la communication et de la propagande.

Gollnisch, le bon élève?

Bruno Gollnisch, qui se définit lui-même comme un provincial, a débuté au Front National à la tête de la fédération du Rhône en 1983, qui est devenu rapidement une des plus importantes. Il a participé à toutes les élections depuis lors, étant élu conseiller régional Rhône-Alpes depuis 1986, conseiller municipal de Lyon entre 1995 et 2001, Député du Rhône entre 1986 et 1988 et député européen sans discontinuer depuis 1989.

Au sein du FN, il a gravi les échelons un par un pour occuper successivement tous les postes clés. Secrétaire régional Rhône-Alpes, vice-président depuis 1994, secrétaire général en 1996 pour contrer l’influence de Bruno Mégret dans l’appareil. Il ne pourra empêcher celui-ci de partir avec la majorité des cadres et des responsables départementaux. Avec Carl Lang, il s’efforce de reconstruire l’appareil et sera nommé délégué général en 1999. Il a surtout été directeur de campagne de la présidentielle de 2002. Il occupe alors sans partage la place de n°2, jusqu’à l’ascension de Marine Le Pen. Depuis le congrès de 2007, où il est malgré tout arrivé en première position, il a été nommé vice-président exécutif aux affaires étrangères et responsable du programme. Un parcours de bon élève, presque sans faute, mais qui souffre d’une carence sur le plan médiatique.

Cette différence explique aujourd’hui pourquoi Marine Le Pen fait une campagne axée sur la présidentielle de 2012, où elle peut exploitée à fond sa carte médiatique, alors que Bruno Gollnisch, lui, maintient qu’il ne faut pas confondre les échéances, les qualités requises n’étant selon lui pas forcément les mêmes pour les deux rôles.

(Vous pouvez trouvez les bio respectives de Bruno Gollnisch ici, et ici pour Marine Le Pen sur leur site de soutien)

L’affiche de JMLP censurée…

Cette semaine, c’était aussi le procès de l’affiche de Jean-Marie Le Pen, durant la campagne des régionales en PACA. Cette affiche représentait une carte de France au couleur de l’Algérie, et des mosquées avec une femme en Niqab au premier plan. Un seul texte : « NON A L’ISLAMISME ». Résultat des courses : Deux mois de prison avec sursis, 20000 euros d’amende et un an d’inéligibilité requis contre le président du FN. Soutien unanime de toute l’extrême droite qui dénonce « une atteinte inacceptable à la liberté d’expression ». Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen dénonce lui un « réquisitoire qui vient à l’appui du discours menaçant de Ben Laden à la France. »

celle de Gollnisch…. aussi !

Pour Bruno Gollnisch aussi, l’affiche de sa réunion en région parisienne a été censurée. Interdiction absolue d’y voir la flamme tricolore au motif que « cette réunion ne s’inscrirait pas dans le cadre de sa campagne à la succession » selon les mots du secrétaire général du FN, Jean-François Jalkh.

Sur son Blog, Bruno Gollnisch refuse de polémiquer, non sans une pointe d’agacement de ne pouvoir se prévaloir d’une flamme qu’il arbore sans discontinuer depuis 25 ans.

Il a préféré la remplacer.

Affaire à suivre…

Guillaume d,

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Bruno Gollnisch : « J’aspire à redonner vie à l’identité française, par une grande politique familiale et d’accueil de la vie, afin de résorber notre déficit démographique »

Ce lundi 25 octobre, Bruno Gollnisch était l’invité du « Chat » lecteurs Le Monde :

Esteban : Alors, avez-vous déjà perdu?

Bruno Gollnisch : Je ne crois pas. Les chances me paraissent partagées : 50/50. Certes, je cumule certains handicaps. Plusieurs de ceux qui, sans doute, m’auraient soutenu, sont partis. J’ai perdu certainement de l’influence sur l’appareil central du mouvement. Mais je dispose encore de la confiance de très nombreux membres, ainsi que plusieurs journalistes qui suivent ma campagne interne s’en sont rendu compte. Leur jugement sur mes chances de remporter cette échéance a d’ailleurs évolué depuis.

Véronique : Comment peut-on s’attendre à ce qu’un parti comme le FN organise une compétition démocratique ? N’est ce pas un non-sens ?

Et pourquoi serait-ce un non-sens ? Au contraire, je pense que ce sera une preuve de maturité de cet appareil, très tributaire jusqu’ici, c’est vrai, de la personnalité charismatique de Jean-Marie Le Pen.

Mais d’une certaine façon, et quelle que soit l’issue de cette compétition, ce sera un hommage rendu à son action que de prouver qu’il a été en mesure de créer un appareil capable de survivre à sa personne et à son action.

Cienfuegos : Comment vous expliqueriez vos différences politiques avec Marine Le Pen ?

Je suis franchement embarrassé pour répondre à cette question, dans la mesure où l’ascension médiatique de Marine s’est faite sur le thème de la « modernisation », de la « dédiabolisation », voire de la « déringardisation ». Après plusieurs années, je ne sais toujours pas avec précision en quoi tout cela consiste.

En ce qui me concerne, je crois être tout à fait moderne, mais je pense fortement qu’il n’y a de modernité viable qu’enracinée dans la tradition.

Mes positions sont connues. Je les ai récemment rappelées dans une déclaration à Saint-Denis. J’aspire à redonner vie à l’identité française, par une grande politique familiale et d’accueil de la vie, afin de résorber notre déficit démographique.

Je veux affranchir la culture française, ainsi d’ailleurs que notre politique étrangère, de la domination du monde anglo-saxon.

Je veux une protection raisonnable de notre économie à l’égard des pratiques de dumping social qui la ruinent, ainsi qu’une libération des énergies à l’intérieur par une réduction drastique du nombre de niveaux d’administration, des contraintes bureaucratiques, des prélèvements fiscaux, etc.

Doudou : Que pensez-vous des déclarations de Jérôme Bourbon, un de vos plus fervents soutiens et rédacteur de Rivarol, qui estime que Marine Le Pen est entourée de « juifs patentés » et d' »invertis notoires » ? Un tel soutien peut-il vraiment apporter de la crédibilité au FN ?

Je réprouve tout propos injurieux. Je n’ai pas sollicité M. Bourbon, ni même eu de contacts récents avec lui. Je réponds entièrement de ce qui est publié sur mon site Internet. Je ne réponds pas de tous les propos de ceux qui me soutiennent ou qui disent me soutenir ; il y aurait trop à faire.

Leurs propos les engagent dans la responsabilité personnelle qui est la leur.

Reversus : Est-ce qu’il y a des points communs entre la période que vous traversez actuellement et celle de 1998 qui a conduit à l’exclusion de Bruno Mégret ?

Il existe, c’est vrai, une certaine tension, qui n’est pas toujours facile à vivre dans un mouvement où l’amitié devrait prévaloir, compte tenu de l’hostilité que nous rencontrons tous de la part des tenants du système en place.

En revanche, il n’y a pas de situation comparable à celle de 1998, qui fut une tentative d’OPA frauduleuse sur le Front national et d’éviction de sa direction légitime.

Ma candidature s’inscrit dans un cadre parfaitement régulier, et d’ailleurs considéré comme tel par l’ensemble des protagonistes du débat actuel.

Les tensions qui naissent inéluctablement de la dynamique de groupe inhérente à ce genre de compétition ne sauraient par conséquent dégénérer d’une façon comparable à ce qui s’est produit.

Laurent : Y a-t-il un risque de scission au FN ?

Non. Il y a une compétition ; il peut y avoir des frictions ; celles-ci devront disparaître au lendemain de l’élection, et chacun devra faire bloc autour du nouveau président ou de la nouvelle présidente.

Si je suis élu, j’exigerai naturellement que chacun se soumette à la volonté librement exprimée par nos membres. Si je ne suis pas élu, je m’inclinerai devant cette même volonté. Et ce, sans réserve.

Reversus : Un conseiller de l’Elysée affirmait au Parisien que Marine Le Pen serait au gouvernement dans dix ans. Ce scénario est-il plausible selon vous ?

Ce conseiller me paraît avoir des dons tout à fait exceptionnels ! Qui peut prévoir ce qui se passera dans dix ans ?

Ce que je pense, personnellement, c’est que l’UMP ne survivra pas à l’échec programmé de Nicolas Sarkozy. Elle explosera. A partir de là, y aura-t-il une frange sincèrement désireuse de s’entendre avec la droite nationale, et de réaliser au moins une part substantielle de son programme ? Si c’était vraiment le cas, je ne vois pas pourquoi, dans le bien du pays, on s’interdirait tout accord.

Dans le cas contraire, qui a prévalu jusqu’à présent, nous devrons rester fermes sur nos positions, n’accepter aucun compromis de nature purement électoraliste, et faire grandir notre mouvance, de la droite sociale à la gauche patriotique, de telle sorte qu’elle arrive en tête du premier tour d’élections au suffrage majoritaire. Ce n’est pas du tout impossible.

Jérôme : Seriez-vous prêt à reconnaître publiquement que les chambres à gaz ne sont pas un détail de l’histoire, contrairement à Monsieur Le Pen?

Il s’est expliqué cent fois sur ce sujet, apparemment en pure perte. Il en a été de même en ce qui me concerne ; je ne souhaite donc pas revenir sur ce sujet, dont l’expérience a montré qu’il servait surtout à tenter de polémiquer inutilement et non pas à débattre sereinement de l’histoire contemporaine.

Propos modérés par Caroline Monnot