Je connais Bruno Gollnisch depuis longtemps déjà. Depuis l’époque où, avec une poignée d’étudiants, il tentait de s’opposer à la mainmise gauchiste à Nanterre-droit, y conduisant une résistance pacifique mais résolue aux violences des séides de Cohn-Bendit et de Krivine.
Ils n’étaient pas nombreux alors, les jeunes patriotes indignés par le drame algérien. Ni les spécialistes de l’Extrême-Orient qui soutenaient mon action pour le Sud-Vietnam libre en butte à l’agression communiste.
Il fut en 1980 mon interprète bénévole au Japon, où je préparais un livre de reportage sur l’Extrême-Orient. J’y ai apprécié ses grandes compétences et sa connaissance de ce pays. De retour en France, jeune doyen de faculté, il n’a pas hésité à répondre à notre appel, quelles qu’en soient les conséquences sur sa carrière.
Avec lui, j’ai siégé à l’Assemblée Nationale, dans le groupe que présidait Jean-Marie Le Pen, dont il fut l’un des députés les plus brillants et les plus combatifs. Officier supérieur de réserve de la Marine, il a toujours manifesté son estime et son appui au Cercle National des Combattants que je préside. Il a aussi la confiance de nombreux responsables de la cause des Nations en Europe et même au-delà. Ses qualités intellectuelles et morales sont reconnues par tous. Je partage la quasi totalité de son programme qui certes, diront certains, est celui des convictions que nous avons toujours défendues.
Mais je sais par expérience qu’il le défendra sans jamais dévier de la ligne droite, avec un calme et une volonté sans faille. Ce n’est pas la simple répétition de positions anciennes. Il a montré qu’il était capable d’en trouver les applications et formulations nécessaires à notre époque. Je souhaite que cette élection interne du Front National se passe le mieux du monde et que chacun exprime son opinion et ses idées sans anathème ni violences verbales.
Nous sommes des hommes et des femmes de France qui n’ont qu’un seul but : sauver notre pays. Je ne suis donc pas choqué le moins du monde par ses appels à la réconciliation des patriotes, pourvu que ce soit dans un cadre précis et dans le respect d’une discipline nécessaire à notre dur combat. J’ai autant confiance à cet égard dans sa loyauté et sa détermination que dans son amitié qui n’a jamais manqué.
Roger Holeindre
Premier Vice-Président du Front National
Président du Cercle National des Combattants