Roger Holeindre : « Pourquoi je soutiens la candidature de Bruno Gollnisch à la présidence du Front National »

Je connais Bruno Gollnisch depuis longtemps déjà. Depuis l’époque où, avec une poignée d’étudiants, il tentait de s’opposer à la mainmise gauchiste à Nanterre-droit, y conduisant une résistance pacifique mais résolue aux violences des séides de Cohn-Bendit et de Krivine.

Ils n’étaient pas nombreux alors, les jeunes patriotes indignés par le drame algérien. Ni les spécialistes de l’Extrême-Orient qui soutenaient mon action pour le Sud-Vietnam libre en butte à l’agression communiste.

Il fut en 1980 mon interprète bénévole au Japon, où je préparais un livre de reportage sur l’Extrême-Orient. J’y ai apprécié ses grandes compétences et sa connaissance de ce pays. De retour en France, jeune doyen de faculté, il n’a pas hésité à répondre à notre appel, quelles qu’en soient les conséquences sur sa carrière.

Avec lui, j’ai siégé à l’Assemblée Nationale, dans le groupe que présidait Jean-Marie Le Pen, dont il fut l’un des députés les plus brillants et les plus combatifs. Officier supérieur de réserve de la Marine, il a toujours manifesté son estime et son appui au Cercle National des Combattants que je préside. Il a aussi la confiance de nombreux responsables de la cause des Nations en Europe et même au-delà. Ses qualités intellectuelles et morales sont reconnues par tous. Je partage la quasi totalité de son programme qui certes, diront certains, est celui des convictions que nous avons toujours défendues.

Mais je sais par expérience qu’il le défendra sans jamais dévier de la ligne droite, avec un calme et une volonté sans faille. Ce n’est pas la simple répétition de positions anciennes. Il a montré qu’il était capable d’en trouver les applications et formulations nécessaires à notre époque. Je souhaite que cette élection interne du Front National se passe le mieux du monde et que chacun exprime son opinion et ses idées sans anathème ni violences verbales.

Nous sommes des hommes et des femmes de France qui n’ont qu’un seul but : sauver notre pays. Je ne suis donc pas choqué le moins du monde par ses appels à la réconciliation des patriotes, pourvu que ce soit dans un cadre précis et dans le respect d’une discipline nécessaire à notre dur combat. J’ai autant confiance à cet égard dans sa loyauté et sa détermination que dans son amitié qui n’a jamais manqué.

Roger Holeindre
Premier Vice-Président du Front National
Président du Cercle National des Combattants

FN: la campagne pour la succession vire à l’aigre

FN : LA CAMPAGNE POUR LA SUCCESSION VIRE A L’AIGRE
samedi 9 octobre 2010, par Pierre Picace


FN – Le Pen – Mégret – Union des Patriotes 2007
envoyé par xxx000xxx. – L’info internationale vidéo.

Ça chauffait depuis un certain temps déjà. L’insistance douteuse avec laquelle les partisans de Marine Le Pen demandaient à Bruno Gollnisch de “clarifier” sa position vis-à-vis des “dissidents” du FN laissait entrevoir le chemin que pourrait emprunter la campagne de succession de Jean-Marie Le Pen. La rapidité avec laquelle, les partisans de la vice-présidente sont montés aux créneaux pour “s’étonner” des propos de celui-ci sur LCI ne font que confirmer cette impression.

Bruno Gollnisch n’ayant jamais fait mystère de son intention de rassembler, si cela est possible, les diverses sensibilités de la Droite nationale y compris les souverainistes, il est surprenant de constater la levée de boucliers suscitée par la perspective de voir peut être à terme un rapprochement avec ceux qui ont quitté le FN ces dernières années. Sauf bien sûr, si l’on a le mauvais esprit de penser qu’il s’agit seulement d’un prétexte pour déconsidérer aux yeux des adhérents un rival qui s’avère plus dangereux que prévu.

Et pourtant l’exemple vient d’en haut…
Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a jugé vendredi « inconcevable » le retour des « dissidents » du parti. Selon lui « Bruno passe sous silence l’un des aspects pour moi fondamentaux de la politique, à savoir la morale. Les gens qui nous ont quittés n’ont pas rompu sur des questions politiques proprement dites. Ils ont fait des actes de trahison puisqu’ils se sont présenté contre nos listes aux élections » et « qu’ils ont même provoqué l’échec de certains de nos candidats ».

Une exigence morale dont Jean-Marie Le Pen sait s’affranchir “dans l’intérêt du pays (…) et l’amour de la patrie“ en recevant chez lui à Montretout en 2007, Bruno Mégret afin de nouer une “Union patriotique” et obtenir les parrainages nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle.

Et que dire du staff “nordiste” de Marine Le Pen presque exclusivement constitué par des “félons” de 1998. Le dernier arrivé, Nicolas Bay, aujourd’hui conseiller régional de Haute-Normandie sous l’étiquette FN, n’était-il pas candidat MNR aux élections régionales de 2004 en Ile-de-France contre Marine Le Pen ? Un malheureux trou de mémoire sans aucun doute, surtout que le candidat Bay à l’époque n’avait pas assez de mots pour dénoncer le népotisme de la famille Le Pen, ni le “vide doctrinal sidéral” de sa nouvelle idole…

Pour dégonfler la polémique naissante Bruno Gollnisch a publié sur son site une mise au point dans laquelle, il recadre ses propos tenus sur l’antenne de LCI. Mais signe, que les partisans de Marine Le Pen n’ont pas l’intention de “lâcher”, la mise au point n’a pas été relayée par le site d’information du FN qui a préféré mettre en ligne les réactions “inquiètes” de cinq fidèles de la vice-présidente. La compétition qui devait être loyale tourne de plus en plus à l’affrontement où tout les mauvais coups sont permis et Bruno Gollnisch devrait se souvenir que Marine Le Pen, pour parvenir à ses fins, ne craint pas l’affrontement, bien au contraire ! Elle l’a amplement prouvé ces dernières années en éliminant tous ses adversaires y compris parfois en prenant le risque de mettre en péril la fameuse “unité du mouvement”.

article paru dans National Hebdo

Tensions au FN autour de la question des dissidents

« Bruno Gollnisch veut rassembler l’extrême-droite, moi, je veux rassembler les Français »

C’est par cette formule lapidaire que Marine Le Pen cherche à expliquer sa différence de stratégie avec Bruno Gollnisch, son concurrent à la présidence du Front National. Une formule qui résume à elle toute seule les atouts et les faiblesses de la nouvelle égérie du Front National, qui part favorite dans le cadre de la succession de Jean-Marie Le Pen. Car si sa médiatisation et son discours à tonalité très sociale lui ont permis d’attirer un électorat plutôt ancré à gauche, elle n’a jamais réussi réellement à convaincre l’électorat plus traditionnel du Front national, rassemblé pendant des décennies derrière Jean-Marie Le Pen. Ce dernier avait en effet réussi l’exploit inédit de réunir au sein d’un même parti politique toutes les chapelles traditionnelles de l’extrême droite, royalistes et républicains, catholiques traditionnalistes et païens, européistes identitaires et nationalistes jacobins, jusque là divisés. L’utilisation du terme « extrême droite » par Marine Le Pen, terme habituellement décrié par ceux-là même qui se revendiquent avant tout de « droite nationale », n’est pas un hasard et révèle son intention : marginaliser Bruno Gollnisch dont elle sait qu’il possède contacts et réseaux importants, en diabolisant ses soutiens. Or Marine Le Pen sait bien qu’elle doit en grande partie son avance qu’au départ de cadres historiques s’opposant à sa personne, qu’elle n’a eu qu’à remplacer par ses proches.

« Avec moi, ils ne reviendront pas », clame-t-elle sans ciller juste après avoir souhaité  » rassembler toutes les volontés « .  » ils « , ce sont les anciens du Front National, du mouvement national républicain de Bruno Mégret ou du parti de la France de Carl Lang, dont elle a la hantise qu’ils reviennent adhérer en masse en faveur de son concurrent. Elle dénonce depuis quelques temps ce qui s’apparente selon elle une  » opération d’entrisme.  » « L’objectif est de voler aux adhérents du Front national la possibilité qu’ils ont de choisir leur avenir » affirme-t-elle à l’AFP. Une accusation totalement infondée selon Carl Lang , qui en profite pour dénoncer « la paranoïa » de l’héritière. Pour contrer cette offensive, Marine Le Pen n’a pas hésité à mettre en ligne un « CV » ou tout nouvel adhérent doit attester « sur l’honneur » de son parcours politique, au risque de voir son adhésion refusée au gré de ses anciennes allégeances.

Pour Bruno Gollnisch en revanche, « le pardon des offenses est moralement souhaitable et peut-être politiquement utile ». Face aux sollicitations de Marine le Pen de s’expliquer, il répond, placide:

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Union, désunions, réunions… Bruno Gollnisch répond à ses détracteurs

COMMUNIQUÉ DE BRUNO GOLLNISCH

UNION, DÉSUNIONS, RÉUNIONS…

Alain Jamet, pour lequel j’ai beaucoup d’estime et d’amitié, et qui préside le comité de soutien à la candidature de Marine Le Pen, a cru devoir protester vivement contre mes propos tenus ce matin sur LCI (accessibles aussi sur le site gollnisch.com). Il n’est besoin que de se reporter à l’émission pour voir qu’il a mal entendu ou mal compris :

1) Contrairement à ce qu’il a dit, je n’ai apporté aucun soutien à Carl Lang ; la question de M. Christophe Barbier portait plus généralement sur tous ceux qui ont quitté le Front National. J’ai dit que j’avais déploré leur départ et que je souhaitais leur retour. Autrement dit, j’ai exprimé l’espoir d’une réconciliation future, du type de celle qui est intervenue avec d’anciens cadres éminents de l’opération Mégret/MNR, qu’Alain Jamet et moi avons ensemble combattus, et que nous retrouvons aujourd’hui. Réconciliation dont Jean-Marie et Marine Le Pen ont donné de nombreux exemples.

2) Je réaffirme encore, s’il en était besoin, que je n’ai pris à cet égard aucun accord ni aucun engagement. C’est une position de principe, dont j’ignore d’ailleurs quel serait l’accueil, visant à rassembler dans le futur la droite nationale autour du Front, avant de l’élargir, et selon des modalités qui devraient naturellement être ultérieurement discutées et précisées.

3) Quant à savoir si j’y inclurais Marine Le Pen, (qui, elle, EST au Front National), cette question ( ?) est pour le moins surprenante. La réponse, pour la centième fois, se trouvait dans l’émission. J’y ai exprimé que la campagne était correcte, qu’il n’y avait pas d’animosité entre nous, et que, quelle que soit le résultat de cette compétition naturelle, aucun des deux protagonistes n’entendait se priver de la contribution que l’autre peut apporter à la cause que nous servons. Voilà de quoi, j’espère, apaiser les inquiétudes exprimées par Alain Jamet.

Bruno Gollnisch : « Je crois en ma victoire, je crois que je suis meilleur que Marine Le Pen »

Les partisans de Bruno Gollnisch en sont persuadés. Il y a un « frémissement » en faveur de leur favori dans la campagne interne au Front national (FN). Près de trois mois avant le congrès de Tours (15 et 16 janvier 2011) qui départagera Bruno Gollnisch et Marine Le Pen pour succéder à Jean-Marie Le Pen à la tête du parti, la candidature du dauphin éternel semble connaître une certaine progression.

Alors qu’au début de la campagne interne, Bruno Gollnisch paraissait manquer de motivation, les dernières semaines ont vu un changement perceptible dans l’attitude du vice-président du FN. Plus accrocheur, M. Gollnisch se prend même à rêver d’une issue favorable à sa campagne. « Je crois en ma victoire, je crois que je suis meilleur que Marine Le Pen », confie-t-il aux journalistes, même s’il concède que « rien n’est joué ».

Pourtant, M. Gollnisch part avec de sérieux handicaps. Un manque de notoriété médiatique, et l’appareil du FN contre lui : la grande majorité des cadres et des élus régionaux frontistes soutiennent Mme Le Pen. Pis, le président depuis presque quarante ans du FN, Jean-Marie Le Pen, a pris fait et cause pour la candidature de sa fille, ne renonçant devant aucune pique pour discréditer celle de M. Gollnisch.

Tous ces éléments ne découragent pas les adversaires de Mme Le Pen. L’appareil est avec elle ? Peu importe, eux jouent « la base ». Et font valoir qu’il y a une différence entre « le Front légal et le Front réel », reprenant la terminologie maurassienne de « pays légal, pays réel ». Le slogan sur les affiches de M. Gollnisch est clair : « Créez la surprise ».

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