Disparition de Maurice Allais

FRONT NATIONAL
Paris, le 11 octobre 2010

Communiqué de Bruno Gollnisch

Député européen, Vice-Président du Front National
(Affaires étrangères & programmatiques)

Homme de bien, toujours préoccupé par le service de la nation, et par la volonté d’améliorer le sort des hommes, Maurice Allais était le plus grand économiste de France. Il a consacré sa vie entière à la recherche ; ses travaux économiques avaient comme finalité de remettre l’économie au service de la société. Il connaissait ce bouillonnement constant commun à tous les grands esprits. Bien des années après son départ à la retraite, il enseignait avec la même passion, et poursuivait l’achèvement de sa pensée économique.

Le Front national s’honore d’être le seul mouvement politique qui a combattu pour l’application des théories économiques de Maurice Allais. Nous saluons la mémoire du seul prix Nobel d’économie français, le courage de l’homme qui a dénoncé le mondialisme et l’ultra-libéralisme, qui a milité pour la réforme d’un système financier mondial irresponsable et qui rappelait la nécessité d’un protectionnisme moderne pour sauvegarder notre agriculture et notre industrie. Il avait pour l’Europe de Bruxelles la même aversion que nous, notamment contre le traité constitutionnel européen.

Je n’oublie pas non plus que Maurice Allais s’était à l’époque opposé à ce « crime d’État » qu’avaient été les accords d’Evian, l’abandon de nos compatriotes d’Algérie de toutes confessions.

Maurice Allais s’en est allé mais ses idées continueront à être portées par le Front national.

L’interview choc de Bruno Gollnisch

Plus de 400 adhérents du Front national ont rencontré Bruno Gollnisch le dimanche 3 octobre 2010 près de Bordeaux. La « tournée Gollnisch » a du succès. Abel Mestre dans Le Monde s’en est fait l’écho mercredi 6 octobre : « Il y a un frémissement en faveur de Bruno Gollnisch dans la campagne interne au Front national ». Il cite notamment Jacques Colombier, responsable de la fédération d’Aquitaine du Front national, qui note que la venue du Vice-président du F.N. en Aquitaine fut « un beau succès, du jamais-vu depuis plusieurs années ». « Il est vrai que M. Gollnisch est toujours très populaire auprès de la base du parti ». « L’appareil (les quelques cadres salariés au siège social du Front national à Nanterre) est avec Marine Le Pen ? » poursuit le journaliste du Monde, « peu importe : les soutiens de Bruno Gollnisch jouent la base. Et font valoir qu’il y a une différence entre le Front légal et le Front réel (…). Le slogan sur les affiches de M. Gollnisch est clair : Créez la surprise ». Les lignes bougent !

Couvrant cette même réunion de Loupiac, en Gironde, M. Bambino, de l’Agence France presse, évoque lui aussi la popularité de Bruno Gollnisch. Il cite dans sa dépêche, cet adhérent du Front national qui verrait bien les deux concurrents former un « tandem », « avec Bruno Gollnisch à la tête du parti et Marine Le Pen candidate à la présidentielle de 2012 ». « Chez certains sympathisants, ce genre d’argument peut faire mouche » et Bruno Gollnisch n’a pas exclu ce cas de figure. M. Mestre dans son article paru dans Le Monde, relève lui aussi que « l’idée d’un ticket Gollnisch-Le Pen, où le premier serait président du parti, et la seconde candidate à l’élection présidentielle de 2012 », si elle est prétendument « rejetée avec force » par Marine, « germe de plus en plus à la base du F.N. ».

Ce mouvement important des adhérents du Front national en faveur de Bruno Gollnisch a provoqué la panique dans les rangs des partisans de Marine Le Pen.

C’est la raison pour laquelle Bruno Gollnisch a tenu à réagir officiellement dès vendredi 8 octobre 2010, aux « inquiétudes » exprimées par Alain Jamet, un membre du fan club de Marine Le Pen, suite à l’entretien accordé par Bruno Gollnisch sur L.C.I. dans l’émission de Christophe Barbier (ci-dessus). Trois ou quatre autres membres du Comité de soutien de Marine, qui n’ont certainement pas écouté l’entretien en question, ont également vivement réagi. Aussi, entre l’inconvénient de se répéter et celui de ne pas se faire entendre, Bruno Gollnisch n’hésite pas :

« Communiqué de Bruno Gollnisch

Alain Jamet, pour lequel j’ai beaucoup d’estime et d’amitié, et qui préside le comité de soutien à la candidature de Marine Le Pen, a cru devoir protester vivement contre mes propos tenus ce matin sur L.C.I.

Il n’est besoin que de se reporter à l’émission pour voir qu’il a mal entendu ou mal compris :

1) Contrairement à ce qu’il a dit, je n’ai apporté aucun soutien à Carl Lang ; la question de M. Christophe Barbier portait plus généralement sur tous ceux qui ont quitté le Front national. J’ai dit que j’avais déploré leur départ et que je souhaitais leur retour. Autrement dit, j’ai exprimé l’espoir d’une réconciliation future, du type de celle qui est intervenue avec d’anciens cadres éminents de l’opération Mégret/M.N.R., qu’Alain Jamet et moi avons ensemble combattus, et que nous retrouvons aujourd’hui. Réconciliation dont Jean-Marie et Marine Le Pen ont donné de nombreux exemples.

2) Je réaffirme encore, s’il en était besoin, que je n’ai pris à cet égard aucun accord ni aucun engagement. C’est une position de principe, dont j’ignore d’ailleurs quel serait l’accueil, visant à rassembler dans le futur la droite nationale autour du Front, avant de l’élargir, et selon des modalités qui devraient naturellement être ultérieurement discutées et précisées.

3) Quant à savoir si j’y inclurais Marine Le Pen, (qui, elle, EST au Front National), cette question est pour le moins surprenante. La réponse, pour la centième fois, se trouvait dans l’émission. J’y ai exprimé que la campagne était correcte, qu’il n’y avait pas d’animosité entre nous, et que, quelle que soit le résultat de cette compétition naturelle, aucun des deux protagonistes n’entendait se priver de la contribution que l’autre peut apporter à la cause que nous servons. »

Ce communiqué de presse peut être lu sur le site Les jeunes avec Gollnisch.

Par L’Arc, lu sur Le Post

FN: la campagne pour la succession vire à l’aigre

FN : LA CAMPAGNE POUR LA SUCCESSION VIRE A L’AIGRE
samedi 9 octobre 2010, par Pierre Picace


FN – Le Pen – Mégret – Union des Patriotes 2007
envoyé par xxx000xxx. – L’info internationale vidéo.

Ça chauffait depuis un certain temps déjà. L’insistance douteuse avec laquelle les partisans de Marine Le Pen demandaient à Bruno Gollnisch de “clarifier” sa position vis-à-vis des “dissidents” du FN laissait entrevoir le chemin que pourrait emprunter la campagne de succession de Jean-Marie Le Pen. La rapidité avec laquelle, les partisans de la vice-présidente sont montés aux créneaux pour “s’étonner” des propos de celui-ci sur LCI ne font que confirmer cette impression.

Bruno Gollnisch n’ayant jamais fait mystère de son intention de rassembler, si cela est possible, les diverses sensibilités de la Droite nationale y compris les souverainistes, il est surprenant de constater la levée de boucliers suscitée par la perspective de voir peut être à terme un rapprochement avec ceux qui ont quitté le FN ces dernières années. Sauf bien sûr, si l’on a le mauvais esprit de penser qu’il s’agit seulement d’un prétexte pour déconsidérer aux yeux des adhérents un rival qui s’avère plus dangereux que prévu.

Et pourtant l’exemple vient d’en haut…
Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a jugé vendredi « inconcevable » le retour des « dissidents » du parti. Selon lui « Bruno passe sous silence l’un des aspects pour moi fondamentaux de la politique, à savoir la morale. Les gens qui nous ont quittés n’ont pas rompu sur des questions politiques proprement dites. Ils ont fait des actes de trahison puisqu’ils se sont présenté contre nos listes aux élections » et « qu’ils ont même provoqué l’échec de certains de nos candidats ».

Une exigence morale dont Jean-Marie Le Pen sait s’affranchir “dans l’intérêt du pays (…) et l’amour de la patrie“ en recevant chez lui à Montretout en 2007, Bruno Mégret afin de nouer une “Union patriotique” et obtenir les parrainages nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle.

Et que dire du staff “nordiste” de Marine Le Pen presque exclusivement constitué par des “félons” de 1998. Le dernier arrivé, Nicolas Bay, aujourd’hui conseiller régional de Haute-Normandie sous l’étiquette FN, n’était-il pas candidat MNR aux élections régionales de 2004 en Ile-de-France contre Marine Le Pen ? Un malheureux trou de mémoire sans aucun doute, surtout que le candidat Bay à l’époque n’avait pas assez de mots pour dénoncer le népotisme de la famille Le Pen, ni le “vide doctrinal sidéral” de sa nouvelle idole…

Pour dégonfler la polémique naissante Bruno Gollnisch a publié sur son site une mise au point dans laquelle, il recadre ses propos tenus sur l’antenne de LCI. Mais signe, que les partisans de Marine Le Pen n’ont pas l’intention de “lâcher”, la mise au point n’a pas été relayée par le site d’information du FN qui a préféré mettre en ligne les réactions “inquiètes” de cinq fidèles de la vice-présidente. La compétition qui devait être loyale tourne de plus en plus à l’affrontement où tout les mauvais coups sont permis et Bruno Gollnisch devrait se souvenir que Marine Le Pen, pour parvenir à ses fins, ne craint pas l’affrontement, bien au contraire ! Elle l’a amplement prouvé ces dernières années en éliminant tous ses adversaires y compris parfois en prenant le risque de mettre en péril la fameuse “unité du mouvement”.

article paru dans National Hebdo

Tensions au FN autour de la question des dissidents

« Bruno Gollnisch veut rassembler l’extrême-droite, moi, je veux rassembler les Français »

C’est par cette formule lapidaire que Marine Le Pen cherche à expliquer sa différence de stratégie avec Bruno Gollnisch, son concurrent à la présidence du Front National. Une formule qui résume à elle toute seule les atouts et les faiblesses de la nouvelle égérie du Front National, qui part favorite dans le cadre de la succession de Jean-Marie Le Pen. Car si sa médiatisation et son discours à tonalité très sociale lui ont permis d’attirer un électorat plutôt ancré à gauche, elle n’a jamais réussi réellement à convaincre l’électorat plus traditionnel du Front national, rassemblé pendant des décennies derrière Jean-Marie Le Pen. Ce dernier avait en effet réussi l’exploit inédit de réunir au sein d’un même parti politique toutes les chapelles traditionnelles de l’extrême droite, royalistes et républicains, catholiques traditionnalistes et païens, européistes identitaires et nationalistes jacobins, jusque là divisés. L’utilisation du terme « extrême droite » par Marine Le Pen, terme habituellement décrié par ceux-là même qui se revendiquent avant tout de « droite nationale », n’est pas un hasard et révèle son intention : marginaliser Bruno Gollnisch dont elle sait qu’il possède contacts et réseaux importants, en diabolisant ses soutiens. Or Marine Le Pen sait bien qu’elle doit en grande partie son avance qu’au départ de cadres historiques s’opposant à sa personne, qu’elle n’a eu qu’à remplacer par ses proches.

« Avec moi, ils ne reviendront pas », clame-t-elle sans ciller juste après avoir souhaité  » rassembler toutes les volontés « .  » ils « , ce sont les anciens du Front National, du mouvement national républicain de Bruno Mégret ou du parti de la France de Carl Lang, dont elle a la hantise qu’ils reviennent adhérer en masse en faveur de son concurrent. Elle dénonce depuis quelques temps ce qui s’apparente selon elle une  » opération d’entrisme.  » « L’objectif est de voler aux adhérents du Front national la possibilité qu’ils ont de choisir leur avenir » affirme-t-elle à l’AFP. Une accusation totalement infondée selon Carl Lang , qui en profite pour dénoncer « la paranoïa » de l’héritière. Pour contrer cette offensive, Marine Le Pen n’a pas hésité à mettre en ligne un « CV » ou tout nouvel adhérent doit attester « sur l’honneur » de son parcours politique, au risque de voir son adhésion refusée au gré de ses anciennes allégeances.

Pour Bruno Gollnisch en revanche, « le pardon des offenses est moralement souhaitable et peut-être politiquement utile ». Face aux sollicitations de Marine le Pen de s’expliquer, il répond, placide:

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